La pauvre rose disait au papillon, ne fuis pas! Tu vois comme nos destins sont différents, je reste et tu t’en vas! Pourtant nous, nous aimons et nous sommes fleurs tous deux! Mais hélas! L’air t’emporte et la terre m’enchaîne, sort cruel! Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine dans le ciel! Mais non, tu vas trop loin! Parmi les fleurs sans ombres…tu fuis puis tu reviens, puis tu t’en vas encore luire ailleurs, tes ailes s’étirent balaye ma vue, noyés dans la brume, mes yeux brûlent! Puis ce grand vide reçoit mes mains nues, les as-tu frôlée par soin ou sans scrupule ? Balayé mes couleurs d’été dans ta volée, il me semblait pourtant adorer mes pétales! Veut-tu donc retourner dans ta tour d’ivoire ou juste m’abondonner seule sur cette île perdue?tu m’as regardé souffrir avec peine, moi je voulais être ta reine, tu es parti sans gêne…prend racine ou donne moi des ailles comme toi ! ! ! Ainsi-soit-il…
La rose bleu…