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Québec et Catalogne, même combat?

Catalonia independence flags Photo: Getty Images/iStockphoto

Alors que le mouvement souverainiste est à la recherche d’un second souffle, les partisans de l’indépendance du Québec pourraient-ils s’inspirer de ce qui se fait en Catalogne ?

Joan Gonzalez Fabra, membre du secrétariat national de l’Assemblée nationale catalane (ANC), a profité de sa participation au Forum social mondial de Montréal pour dresser des parallèles entre les deux mouvances indépendantistes.

«La situation est différente en Catalogne, puisque le mouvement indépendantiste est né dans la rue, lors de grandes manifestations populaires, a expliqué le jeune militant en marge d’une conférence de presse tenue dans les locaux de la Société Saint-Jean-Baptiste. Mais nos buts sont les mêmes.»

Forte de 80IMG_20160813_101507058 000 membres et sympathisants, l’ANC est une formation apolitique qui a pour but de promouvoir l’indépendance dans toutes les sphères de la société civile.

«C’est une organisation populaire et plurielle, qui réunit des gens de qui ont des identités politiques, sociales ou religieuses variées, résume M. Gonzalez Fabra. Nous sommes une organisation apolitique, indépendante financièrement. Notre seul but est l’indépendance de la Catalogne.»

Évoluant à l’extérieur de la sphère parlementaire, l’ANC agit comme soutient populaire à la cause indépendantiste, sans être affilié à un parti politique. Le gouvernement régional catalan, formé d’une coalition d’indépendantistes, mène actuellement un véritable bras de fer avec Madrid pour tenter de rapatrier des compétences gouvernementales et provoquer une crise constitutionnelle menant à un référendum.

«C’est très important pour nous que les gens puissent s’exprimer et participer à la création de nouvelles institutions catalanes.»

Si une consultation populaire n’est toujours pas à l’ordre du jour, Joan Gonzalez Fabra a déjà tiré des leçons des récentes expériences écossaises et québécoises.

«Nous pouvons apprendre des erreurs commises lors des référendums en Écosse et au Québec, a-t-il soutenu. En Écosse, les gens plus âgés étaient effrayés par le processus menant vers l’indépendance. Nous devons travaillés pour les rassurer et leur donner une sécurité. Les plus jeunes, qui sont plus naturellement en faveur de l’indépendance, doit aussi être mobilisés pour aller voter.»

«Du Québec, nous avons appris que l’État a beaucoup de pouvoirs et peuvent faire beaucoup de choses pour tenter de gagner un référendum.  Les partis politiques (du Québec et de la Catalogne) sont organisés de façon similaire, mais la plus grande différence est que le mouvement catalan provient d’une société civile très organisée.»

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