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Matthew: les effets se font encore ressentir

Shannon Stone takes a video with her phone as she drives through water running across the road just north of Bennetts Bridge on N.C. 111 South in Goldsboro, N.C. Tuesday, Oct.11, 2016. (Casey Mozingo/Goldsboro News-Argus via AP) Photo: AP
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

RALEIGH, N.C. — Bien que l’ouragan Matthew ait quitté la côte est américaine, ses effets se font encore ressentir en Caroline du Nord alors que plusieurs cours d’eau menacent de sortir de leur lit.

Des spécialistes en mesures d’urgence s’affairent à calculer jusqu’à quel niveau l’eau devrait monter, tout en tentant de déterminer dès maintenant quels édifices seront inondés dans les prochains jours.

Ils sont toutefois loin de pouvoir prédire si les barrages et les digues tiendront le coup, alors que certains secteurs ont reçu plus de 30 centimètres de pluie.

À Lumberton, une digue a cédé dans la nuit de dimanche à lundi. Des équipes d’urgence s’affairaient, lundi, à secourir quelque 1500 personnes, dont certaines se sont réfugiées sur les toits en attendant que des bateaux ou des hélicoptères viennent les secourir, a mentionné le gouverneur de la Caroline du Nord Pat McCrory.

Des avis d’évacuation ont été transmis pour plusieurs villes longeant des rivières ou des fleuves qui pourraient déborder. Certains cours d’eau devraient atteindre un niveau historique vendredi, six jours après le passage de l’ouragan Matthew.

Au moins 22 personnes ont été tuées par la tempête, dont près de la moitié ont perdu la vie en Caroline du Nord. La plupart des victimes ont été emportées par les eaux.

Le gouverneur McCrory a dit craindre que ce bilan ne s’alourdisse dans les prochains jours, alors que des résidants, impatients de retourner chez eux, s’aventurent dans des quartiers qui ne sont pas encore sécurisés.

L’agglomération de Princeville, une ville de 2000 âmes, a été évacuée dimanche. La rivière Tar devrait monter, lundi soir, à plus de cinq mètres au-dessus du seuil inondable.

Le niveau de celle-ci a déjà commencé à monter, selon un résidant de Greenville, Nicolas Medevielle, mais atteindra son summum mercredi. La ville située à une centaine de kilomètres de la côte est traversée par la rivière Tar.

«Samedi matin, elle était complètement dans son lit et (dimanche) après-midi, quand je suis passé, elle était déjà sortie de son lit. Elle avait commencé à inonder des zones où il n’y a pas de construction», a raconté le professeur d’origine française en entrevue avec La Presse canadienne.

Ceux qui ont leur demeure près de la rivière doivent se réfugier, depuis hier, dans des écoles qui font office de refuges. L’aéroport est par ailleurs fermé, puisque situé dans une zone inondable.

M. Medevielle estime que la localité est bien préparée, ayant appris du passage de l’ouragan Floyd, en 1999. Plusieurs interdictions de construction ont été mises en vigueur après les ravages.

Certains nouveaux résidants pourraient toutefois être plus à risque, a-t-il soulevé.

«Dans les zones qu’ils sont en train d’évacuer, il y a beaucoup d’étudiants et pour eux, c’est complètement nouveau. Ils ont tous entendu parler de Floyd, mais la plupart d’entre eux avaient cinq ou six ans à l’époque. Et beaucoup d’étudiants viennent d’ailleurs en Caroline du Nord.»

Plusieurs sections de l’autoroute 95 — qui relie la Floride au Maine — étaient par ailleurs toujours fermées en Caroline du Nord.

La digue, qui a cédé dans la région de Lumberton, a inondé l’autoroute et le gouverneur McCrory a dit ne pas savoir quand elle pourra rouvrir.

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