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Les populations d’espèces réduites de moitié

Photo: Getty
Rédaction - La Presse Canadienne

LONDRES — Les populations d’espèces pourraient avoir décliné de 67 pour cent en 2020 en raison de l’activité humaine, selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) et de la Société zoologique de Londres (ZSL).

Le rapport «Planète vivante 2016» révèle que les humains sont, pour la toute première fois de l’histoire, à l’origine des désordres et perturbations de la nature.

Toujours d’après le rapport, les populations mondiales de mammifères, d’oiseaux, de poissons, d’amphibiens et de reptiles ont déjà diminué de 58 pour cent entre 1970 et 2012. Le WWF évoque notamment le sort des éléphants en Tanzanie, des salamandres aux États-Unis, des loups à crinière au Brésil et des orques en Europe.

Les espèces disparaissent à un rythme inégalé. Ainsi, celles d’eau douce ont été victimes d’un recul marqué de 81 pour cent durant ces 42 années. Les plus grandes menaces pour les vertébrés sont la perte et la dégradation des habitats, la surexploitation, les espèces envahissantes et les maladies, la pollution et les changements climatiques.

«Pour la première fois depuis la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années, nous sommes confrontés à une extinction massive des animaux, a prévenu le directeur scientifique du WWF, Mike Barrett. Nous faisons fi du déclin des autres espèces à nos risques — car elles sont le baromètre de notre impact sur le monde dont nous dépendons.»

L’explosion de la population humaine est également mise en cause, puisqu’elle contribue à la surpêche, à la chasse et à la destruction des habitats. Le rapport détaille l’impact de l’agriculture sur l’eau potable.

«L’impact humain contribue au déclin des populations sauvages à travers le monde, avec un impact particulier sur les habitats dulcicoles, a dit le directeur scientifique de la ZSL, Ken Norris. Mais il est important de noter qu’il s’agit de déclins — et non d’extinctions, pour le moment — et cela devrait servir de réveil pour mobiliser des efforts afin de favoriser le rétablissement de ces populations.»

Contrairement à certains pays qui dépassent déjà leurs limites écologiques, le Canada dispose d’une biocapacité considérable, selon le rapport du WWF.

Par contre, au ratio par habitant, les Canadiens vivent au-delà de ce que les systèmes naturels peuvent supporter et fournir.

La population mondiale a déjà besoin de 1,6 planète pour fournir les biens et services consommés en une année. Si tout le monde vivait comme les Canadiens, l’humanité aurait besoin de 4,7 planètes.

Pour protéger la biodiversité, le rapport «Planète vivante 2016» identifie des modèles d’affaires qui comprennent les coûts réels des dommages environnementaux dans les processus de prise de décision, tout comme un système alimentaire qui réduit significativement le gaspillage, les intrants chimiques et provenant des énergies fossiles, ainsi que les émissions de gaz à effet de serre.

Une autre piste de solution recommandée constitue la transition vers des sources d’énergie durables et renouvelables à 100 pour cent — la rapidité de ce changement étant un facteur clé pour la détermination de notre avenir.

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