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Donald Trump rattrapé par ses frasques fiscales

WARREN, MI - OCTOBER 31: Republican presidential nominee Donald Trump holds a campaign rally at Macomb Community College South Campus October 31, 2016 in Warren, Michigan. With just eight days until the election, polls show a slight tightening in the race. (Photo by Chip Somodevilla/Getty Images) Photo: Getty Images

Les manœuvres fiscales utilisées par Donald Trump pour escamoter des millions de dollars à l’impôt sont revenues hanter le candidat républicain, lundi, alors que des documents présentés par le New York Times montrent que le milliardaire a utilisé il y a 25 ans des stratagèmes qui relèvent presque de la fraude.

Alors que l’empire Trump était en voie de sombrer, au début des années 1990, et qu’il ne restait que quelques millions de dollars dans les coffres du magnat de l’immobilier, ce dernier a étiré le code fiscal américain pour éviter de verser des millions de dollars au trésor public – et ce, en utilisant l’argent des autres.

M. Trump aurait ainsi profité de larges avantages fiscaux pour avoir, ironiquement, été incapable de rembourser ses créanciers.

Trois casinos construits à Atlantic City par le candidat républicain l’ont presque mené à la ruine en 1992, alors que ceux-ci avaient accumulé une dette de 1,6 G$.

Acculé à la faillite, M. Trump avait alors fait pression sur ses créanciers pour qu’ils effacent une partie de ses dettes, qu’il était d’ailleurs incapable de rembourser. Les investisseurs ont dû se plier à sa demander et lui faire grâce de centaines de millions de dollars, notamment pour sauver une partie de leurs investissements.

Selon les lois fiscales américaines, un débiteur doit toutefois payer des impôts sur les dettes qu’un créancier accepte de ne pas lui réclamer. Pour éviter de s’acquitter de ses impôts, M. Trump aurait converti ces montants en actions – même si la valeur de ces dernières était dérisoire par rapport aux sommes qu’il devait rembourser.

Une manœuvre que le Congrès américain a rendue illégale dès 1993. Les comptables de M. Trump avaient à l’époque averti leur client que ces manœuvres, si elles faisaient l’objet d’un examen de l’agence américaine du revenu, ne passeraient sans doute pas la rampe de la légalité.

M. Trump a refusé de commenter ces révélations, indiquait lundi le New York Times.

Une porte-parole de sa campagne, Hope Hicks, a toutefois défendu son patron, indiquant par communiqué qu’il n’y avait «aucune nouvelle là-dedans».

Des documents obtenus par le New York Times il y a un mois montrent que le candidat républicain avait possiblement évité de payer des impôts pendant près de 20 ans, après avoir enregistré une perte de 916 M$US.

M. Trump, que ses alliés n’avaient pas hésité à qualifier de «génie de l’impôt» pour ses «prouesses» fiscales, n’a jamais rejeté ces allégations. Il s’est plutôt félicité de connaître mieux que quiconque les dysfonctionnements de la fiscalité américaine – puisqu’il les a lui-même exploités. métro

 

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