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Trump s’attaque à l’immigration illégale

Photo d'archives Photo: John Moore / Getty Images
Alicia A. Caldwell, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

WASHINGTON — L’administration Trump a élargi considérablement le nombre de personnes en situation illégale aux États-Unis qui seront considérées comme une priorité pour les déportations, ce qui inclut les personnes arrêtées pour des violations au code de la route, selon des documents dévoilés mardi.

Les documents présentent une réécriture importante des priorités du gouvernement américain en matière d’immigration.

Des notes internes du département de la Sécurité intérieure signées par le secrétaire John Kelly indiquent que tout étranger résidant aux États-Unis illégalement qui a été accusé ou condamné pour n’importe quel crime — ou même seulement soupçonné — sera placé dans les priorités pour les déportations. Cela pourrait inclure des gens qui ont été arrêtés pour un vol à l’étalage ou pour des infractions mineures sur la route.

Les notes éliminent plusieurs directives adoptées sous l’administration Obama, qui se concentrait à expulser seulement les immigrants reconnus coupables de crimes graves, qui constituaient une menace pour la sécurité nationale ou qui venaient tout juste de traverser la frontière.

Les documents de M. Kelly décrivent aussi ses plans pour mettre en place une disposition de longue date peu connue de la Loi sur l’immigration et la nationalité, qui permet au gouvernement de renvoyer au Mexique certaines personnes qui franchissent la frontière sud des États-Unis, et ce, peu importe d’où elles viennent.

Dans l’un des documents, il est écrit que les étrangers renvoyés au Mexique devraient attendre que les procédures en vue de leur déportation soient complétées aux États-Unis. Mais cela serait appliqué seulement aux gens qui ne sont pas considérés comme susceptibles de traverser une fois de plus la frontière illégalement.

Cette disposition risque d’être très mal accueillie par les libertariens et les responsables du Mexique.

Historiquement, le gouvernement a été en mesure de rapatrier rapidement les Mexicains à la frontière, mais les immigrants des autres pays étaient détenus, puis renvoyés dans leur pays d’origine. Dans certains cas, les déportations peuvent prendre des années puisque les immigrants font une demande d’asile et se battent en cour pour contester leur déportation.

Les notes internes ne changent pas les lois, mais elles se prononcent fermement en faveur de l’application de celles-ci.

Les directives n’ont pas d’impact sur le programme instauré par Barack Obama qui a protégé quelque 750 000 jeunes immigrants illégaux de la déportation. La politique, surnommée DACA aux États-Unis, reste en place, bien que les bénéficiaires du programme soient susceptibles d’être déportés s’ils commettent un crime ou s’ils représentent une menace à la sécurité publique ou à la sécurité nationale.

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