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États-Unis: enquête sur les importations d’aluminium

President Donald Trump listens to speakers in the Oval Office of the White House in Washington, Tuesday, March 21, 2017, during a signing ceremony for a bill to increase NASA's budget to $19.5 billion and directs the agency to focus human exploration of deep space and Mars. (AP Photo/Evan Vucci) Photo: Evan Vucci | The Associated Press

WASHINGTON — Le président américain Donald Trump a ordonné une enquête rapide afin de savoir si les importations d’aluminium représentent une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.

Selon lui, ce métal est essentiel pour la défense américaine. Il a ajouté que les États-Unis ne pouvaient se permettre de devenir dépendants des importations en ces temps orageux.

L’aluminium de haute pureté est utilisé à de nombreuses fins militaires, notamment dans la fabrication d’avions et le blindage des véhicules de l’armée.

Le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, avait souligné, mercredi, qu’il n’y avait plus qu’une seule aluminerie en activité sur le sol américain produisant un métal de grande pureté pouvant être utilisé par l’industrie aérospatiale.

M. Trump a dit qu’il avait promis au chef de la direction de Century Aluminium que son administration allait s’assurer que les travailleurs récemment licenciés retrouveraient leur emploi.

Le président avait ordonné une enquête similaire sur les importations d’acier, la semaine dernière.

Le Syndicat des métallos a réagi à la décision de la Maison-Blanche en pressant le gouvernement des États-Unis d’exclure l’aluminium canadien de cette enquête.

«L’enquête fera une revue de la situation, mais ce n’est pas ainsi que seront identifiées les réponses appropriées. La Chine inonde les marchés mondiaux et fait chuter les prix. Le problème, c’est la Chine, pas le Canada et les autres pays qui respectent les règles. Notre but, ce sont des échanges commerciaux équitables et non le cloisonnement du marché américain. C’est pour ça que se sont toujours battus les Métallos », a souligné le président international du syndicat, Leo Gerard, dans un communiqué.

Selon le syndicat, le gouvernement canadien doit aussi réagir à la nouvelle.

«Nous comptons sur la collaboration du gouvernement canadien pour faire cause commune avec les États-Unis dans la lutte contre les pratiques commerciales déloyales de la Chine tel le contournement des lois américaines dans nos deux pays. La Chine et les autres pays qui contournent les règles ne doivent pas affecter le gagne-pain des travailleurs dans nos deux pays», a affirmé le directeur canadien des Métallos, Ken Neumann.

Comme le mentionnait mercredi le président de l’Association de l’aluminium du Canada (AAC), Jean Simard, le Canada est la principale source d’approvisionnement d’aluminium des États-Unis, et représente environ 60 pour cent des importations américaines.

«Les États-Unis sont en déficit d’aluminium, a-t-il dit. En 2016, il s’est consommé trois millions de tonnes de plus d’aluminium primaire aux États-Unis que ce qui avait été produit en Amérique du Nord. Au Canada, notre production a été d’environ 3,2 millions de tonnes l’an dernier.»

Selon l’Institut de la statistique du Québec, la province — qui abrite neuf des dix alumineries canadiennes — a exporté en 2016 pour 4,8 milliards $ CAN d’aluminium sous forme brute aux États-Unis. Ce secteur génère quelque 10 000 emplois directs au Québec.

Note aux lecteurs: Ceci est une version corrigée. La version précédente contenait une erreur dans le prénom du président de l’Association de l’aluminium du Canada.

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