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Philippines: un village pris d’assaut par des combattants musulmans

Des combattants islamistes ont pris d’assaut une école mercredi matin aux Philippines. L’attaque est survenue dans le sud du pays, sur l’île de Mindanao, dans la municipalité de Pigcawayan.

Des échanges de coups de feu ont eu lieu entre les forces de sécurité et les assaillants. Ces derniers ont rapidement retraité, emmenant cinq otages avec eux comme boucliers humains dans leur fuite, selon l’armée.

Les autorités croyaient initialement que des élèves avaient été pris en otage. Un porte-parole militaire, le général Restituto Padilla, a toutefois affirmé qu’il n’y avait aucun écolier parmi les personnes traînées de force par les assaillants dans leur retraite.

M. Padilla a également confirmé que l’incident n’avait fait aucun blessé et que les otages pourraient même déjà avoir été libérées. «Des vérifications sont en cours», a-t-il dit.

Le chef de police Realan Mamon a indiqué à l’Associated Press au téléphone que certains des individus armés ayant attaqué à l’aube le village de la province de Cotabato font partie des Combattants islamiques pour la liberté de Bangsamoro (BIFF).

En plus de l’école, les assaillants ont ciblé une base de miliciens pro-gouvernementaux. Selon le général Padilla, l’attaque pourrait être une tentative de diversion afin de détourner l’attention de l’armée de l’offensive de Marawi, où les forces de l’ordre tentent de briser un siège des djihadistes.

Affrontements dans le sud
Les djihadistes sont en contrôle de la ville de Marawi, également sur l’île de Mindanao, depuis la fin mai. La ville de quelque 200 000 habitants est à toutes fins utiles coupée du monde et la violence a poussé des milliers de personnes à prendre la fuite.

Les affrontements avec les forces de sécurité ont poussé, le 24 mai, le président Rodrigo Duterte à instaurer la loi martiale dans le sud du pays. La loi martiale permet aux forces de l’ordre de procéder plus rapidement à des perquisitions et à des arrestations.

Les combats ont commencé lorsque des forces de l’ordre ont tenté de mettre la main sur Isnilon Hapilon, un chef extrémiste. Isnilon Hapilon aurait été choisi pour diriger une branche de Daech en Asie du Sud-Est.

Son nom figure sur la liste des terroristes les plus recherchés du département de la Justice des États-Unis avec une récompense pouvant aller jusqu’à 5M$US pour sa capture.

Selon les autorités, Isnilon Hapilon était un prédicateur islamique qui a promis allégeance à Daech en 2014.

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