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Baggad réclame le contrôle de ses frontières

BAGDAD — Le gouvernement irakien a ordonné à la région kurde de lui remettre le contrôle de tous les passages frontaliers — y compris ceux dans les aéroports —, quelques heures avant le début d’un controversé référendum sur son indépendance.

La consultation populaire se déroulera dans trois gouvernorats irakiens qui forment depuis 2003 la région autonome du Kurdistan, mais aussi dans les territoires que se disputent les Kurdes et les autorités de Bagdad, comme la riche province pétrolière de Kirkouk.

Bagdad a également demandé aux pays voisins et aux autres à ne traiter qu’avec les autorités fédérales irakiennes sur les questions portuaires et pétrolières, selon un communiqué diffusé par le conseil de la sécurité nationale.

Plus tôt, le président du Kurdistan, Masoud Barzani avait réitéré que le référendum se déroulera comme prévu malgré la pression exercée par Bagdad et la communauté internationale. Il a déclaré que ce vote n’est que la première étape d’un long processus de négociation qui devra conduire la région vers l’indépendance.

Le premier ministre de l’Irak, Haider al-Abadi, a demandé dimanche soir que le référendum soit annulé.

«La discrimination entre citoyens irakiens sur des bases nationalistes et ethniques expose le pays à des dangers seulement connus d’Allah», a déclaré M. al-Abadi. L’Irak, les États-Unis et les Nations Unis ont vivement condamné la consultation, craignant qu’elle ne déstabilise encore plus la région.

L’Iran a fermé dimanche son espace aérien à tous les vols en provenance du Kurdistan irakien, à la suite d’une demande de Bagdad. Les Gardiens de la Révolution ont mené un exercice militaire dans le nord-ouest du pays, un signe que le référendum préoccupe les autorités de Téhéran.

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