Catalogne: l’Europe ne peut pas tourner le dos

MADRID — Le leader catalan Carles Puigdemont affirme que l’obstruction musclée menée par le gouvernement central espagnol face au référendum controversé sur l’indépendance stimule les appuis pour la consultation avec une ampleur qui ne pourra être ignorée par les institutions européennes.

Le président du gouvernement catalan a critiqué la Commission européenne, mercredi, dans une entrevue accordée à l’Associated Press, pour avoir fait jusqu’à maintenant «la sourde oreille» au désir de la Catalogne de tenir un référendum.

M. Puigdemont a aussi soutenu que la Commission européenne avait tourné le dos aux Catalans en ne défendant pas les droits fondamentaux de tous les citoyens européens au fil des mesures controversées adoptées par les tribunaux en Espagne et les autorités centrales pour tenter de bloquer la consultation.

Dans cette entrevue réalisée quatre jours avant la date prévue du référendum, M. Puigdemont a également promis de faire du conflit avec le gouvernement central espagnol une affaire européenne plutôt qu’un dossier interne.

Aucun pays, au sein de l’Union européenne ou ailleurs sur le continent, n’a exprimé ouvertement son appui au référendum du 1er octobre, jugé illégal par le gouvernement conservateur espagnol.