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Le Conseil de sécurité discute des Rohingyas

Le Conseil de sécurité des Nations unies discute des Rohingyas Photo: AP Photo/Dar Yasin, File

NEW YORK — La première rencontre publique en huit ans du Conseil de sécurité des Nations unies concernant le Myanmar a étalé au grand jour des divisions profondes: la Russie et la Chine ont appuyé le gouvernement birman, pendant que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni réclamaient la fin du «nettoyage ethnique» de la minorité rohingya.

Plus de 500 000 Rohingyas ont fui le Myanmar à destination du Bangladesh depuis le 25 août. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé jeudi soir à la composante la plus puissante de l’ONU une intervention robuste. Il a aussi demandé aux autorités birmanes d’interrompre immédiatement les opérations militaires, de permettre un accès «illimité» aux agences humanitaires et de garantir que tous les réfugiés pourront rentrer chez eux.

L’ambassadrice américaine Nikki Haley a dénoncé une «campagne brutale et soutenue pour nettoyer (le Myanmar) d’une minorité ethnique». Elle a ensuite ajouté que le moment est venu d’envisager une intervention face aux forces de sécurité birmanes «qui commettent des abus et alimentent la haine».

Mme Haley a demandé à la planète de cesser de vendre des armes à l’armée birmane tant que ses membres n’auront pas de comptes à rendre pour «l’assaut brutal» contre les Rohingyas.

Une coalition globale de 88 organisations de la société civile et des droits de la personne a demandé au Conseil de sécurité d’accentuer la pression sur le Myanmar en étudiant sérieusement «des options comme un embargo sur les ventes d’armes à l’armée et des sanctions financières visant les auteurs de crimes (…) graves».

Une intervention musclée du Conseil de sécurité est toutefois peu probable. L’ambassadeur chinois Wu Haitao a demandé à la communauté internationale «de tenir compte des difficultés et des défis auxquels est confronté le gouvernement du Myanmar (…) en faisant preuve de patience et en lui offrant de l’aide».

De son côté, l’agence onusienne des migrations a dit vendredi que plus de 60 personnes sont mortes ou disparues depuis le naufrage d’un navire surchargé de réfugiés rohingyas qui fuyaient la violence au Myanmar. Huit corps ont été repêchés pendant la nuit, portant à 23 le nombre confirmé de décès. Une quarantaine de personnes semblent s’être noyées, selon les propos des survivants.

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