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Migrants: l’Allemagne pourrait imposer un plafond

German Chancellor and Chairwomen of the German Christian Democratic Party (CDU), Angela Merkel, right, and the chairman of the German Christian Social Union Party (CSU), Horst Seehofer, left, attend a joint press conference at the CDU headquarter in Berlin, Germany, Monday, Oct. 9, 2017. Germany's conservative parties say they have agreed on a law limiting the number of migrants allowed to enter the country every year. Letters read "The Center". (AP Photo/Michael Sohn) Photo: AP Photo/Michael Sohn
Kirsten Grieshaber - The Associated Press

BERLIN — Les partis conservateurs d’Allemagne ont annoncé lundi être parvenus à une entente sur le nombre de migrants qui pourront entrer au pays chaque année — plafond que le gouvernement et le Parlement seront toutefois libres de modifier.

La formation de la chancelière Angela Merkel et son parti frère en Bavière, l’Union chrétienne-sociale, se sont entendus sur une limite annuelle de 200 000 migrants. Ce nombre pourrait toutefois abaissé ou relevé dans l’éventualité d’une crise migratoire, tant par le gouvernement que par le Parlement.

Cet enjeu constituait la pierre d’achoppement entre les deux partis, qui s’apprêtent à négocier avec les verts et le Parti libéral-démocrate pour former une coalition.

La chancelière s’est dite «contente d’avoir trouvé un compromis» et s’est félicitée d’avoir défendu le droit fondamental à l’asile, à l’issue des pourparlers qui se sont étirés jusqu’à tard dans la nuit.

Après deux ans de débats, l’Union chrétienne-sociale pourra finalement brandir un chiffre devant sa base électorale, et Mme Merkel pourra souligner que celui-ci est tout à fait flexible.

En 2015 et 2016, l’Allemagne a ouvert ses frontières à plus d’un million de migrants, mais le nombre d’entrées au pays a dégringolé depuis la fermeture de la route des Balkans.

Au cours des huit premiers mois de l’année, moins de 124 000 demandeurs d’asile ont cogné aux portes de l’Allemagne.

Une entente avec la Turquie a également empêché bon nombre de migrants de traverser la Méditerranée et d’entrer en Europe.

L’accord entre les deux partis conservateurs prévoit également la construction de centres où les demandeurs d’asile seront tenus de rester pendant le traitement de leur dossier.

Les lois sur l’immigration seraient également adaptées aux nouveaux arrivants qualifiés, en plus d’ajouter le Maroc, l’Algérie et la Tunisie à la liste de pays jugés sûrs.

Les lois allemandes sur l’asile font bonne figure en Europe: elles ont été enchâssées dans la Constitution dans la foulée du Troisième Reich, lorsque bon nombre de gens fuyant le régime nazi n’ont survécu qu’en trouvant refuge dans d’autres pays.

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