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Deux dirigeants catalans envoyés en prison

Carles Puigdemont
Carles Puigdemont Photo: Maunu Fernandez/ AP
Aritz Parra et Ciaran Giles - The Associated Press

BARCELONE, Espagne — Un juge espagnol a ordonné l’emprisonnement de deux dirigeants indépendantistes de la Catalogne en attendant que l’enquête sur de possibles accusations de sédition soit complétée.

Jordi Sanchez, de l’Assemblée nationale catalane, ainsi que Jordi Cuixart, de l’association Òmnium Cultural, ont été envoyés en prison lundi après avoir été interrogés par un juge. Deux hauts dirigeants des forces de l’ordre ont également subi un interrogatoire, mais ils ont été relâchés sous plusieurs conditions.

La Cour nationale de Madrid enquête sur le rôle de ces quatre individus lors des manifestations à Barcelone les 20 et 21 septembre. La police espagnole avait alors arrêté plusieurs représentants catalans et perquisitionné des bureaux afin d’empêcher la tenue du référendum sur l’indépendance du 1er octobre.

Par ailleurs, Madrid a averti le président catalan qu’il avait jusqu’à jeudi pour annuler toutes les mesures prises en vue de la sécession.

L’échéancier de lundi matin est passé sans que Carles Puigdemont ait précisé s’il a déclaré ou non l’indépendance de la Catalogne face à l’Espagne.

M. Puigdemont et le président espagnol Mariano Rajoy se sont échangés des lettres, sans pour autant faire de progrès afin de régler l’une des pires crises politiques à secouer le pays depuis le rétablissement de la démocratie il y a 40 ans.

Répondant au gouvernement central espagnol qui lui demandait d’indiquer clairement s’il a déclaré l’indépendance, M. Puigdemont a plutôt transmis une lettre de quatre pages dans laquelle il demande deux mois de négociations et de médiation. Il affirme que son offre de dialogue est «sincère et honnête».

La réponse M. Rajoy est venue moins de deux heures plus tard. Le premier ministre conservateur déplore que le leader catalan ait refusé de clarifier sa position, puis prévient qu’il a jusqu’à jeudi pour rentrer dans le rang. Faute de quoi, l’Espagne pourrait invoquer l’article 155 de la Constitution, ce qui permettrait au gouvernement central de reprendre certains des pouvoirs octroyés à la Catalogne.

La Catalogne, une région du nord-est de l’Espagne, compte quelque 7,5 millions d’habitants et génère un cinquième du produit intérieur brut du pays. Les sondages démontrent qu’environ la moitié de la population n’a aucun désir de se séparer de l’Espagne.

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