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Un sergent instructeur des Marines coupable

Rédaction - The Associated Press

CAMP LEJEUNE, N.C. — Un sergent instructeur des Marines des États-Unis a été reconnu coupable jeudi d’avoir maltraité ses recrues, au point où l’une d’entre elles se serait ensuite suicidée.

Le jury de huit personnes assemblé à la base militaire de Camp Lejeune, en Caroline du Nord, a conclu que le sergent Joseph Felix — un dur qui a combattu en Irak — a infligé à des recrues un traitement qui dépassait les bornes au camp de Parris Island, en Caroline du Sud.

Trois recrues musulmanes auraient notamment été la cible de la colère du sergent Felix. L’homme de 34 ans pourrait écoper d’une peine dans une prison militaire et être expulsé des Marines.

Des accusations ont été déposées contre M. Felix quand les Marines ont décidé d’enquêter sur le suicide d’une recrue musulmane en mars 2016.

Des accusations ont été déposées contre six sergents instructeurs dans la foulée de cette enquête, et un commandant congédié. Onze autres personnes font l’objet d’accusations moins graves.

M. Felix est accusé d’avoir maltraité trois recrues musulmanes. Un Pakistano-Américain de 20 ans, Raheel Siddiqui, a sauté dans le vide en mars 2016 après avoir été enguirlandé et giflé par M. Felix, selon les procureurs militaires. La famille de M. Siddiqui poursuit les Marines pour 100 millions $ US.

M. Felix est aussi accusé d’entrave à la justice pour avoir possiblement ordonné aux autres recrues de ne pas collaborer à l’enquête après le suicide. Il est enfin accusé d’ivresse, d’inconduite et de mensonge. Il a plaidé non coupable.

Le procureur militaire, le lieutenant-colonel John Norman, accusait M. Felix d’avoir humilié M. Siddiqui et deux autres recrues musulmanes, qu’il aurait traitées de «terroristes». L’une d’entre elles, Ameer Bourmeche, affirme que M. Felix lui a ordonné de simuler la décapitation d’un autre Marine tout en récitant «Allahu Akbar» (Dieu est grand).

M. Bourmeche aurait aussi été placé dans une sécheuse industrielle en marche jusqu’à ce qu’il renie sa foi musulmane.

Des témoins ont raconté que M. Felix martelait souvent les recrues de coups jusqu’à ce qu’elles tombent au sol, et qu’il était fréquemment ivre. Des recrues auraient été contraintes de s’étrangler mutuellement ou encore gavées de lait au chocolat, avant de devoir s’entraîner jusqu’à ce qu’elles vomissent.

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