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L’Arabie saoudite fait des gestes d’apaisement

BEYROUTH — L’Arabie saoudite fait des gestes d’apaisement alors que les tensions régionales se sont enflammées après ses interventions.

Le royaume semble maintenant vouloir apaiser les conflits au Liban et au Yémen.

Lundi, ses dirigeants ont annoncé que la coalition saoudienne combattant les rebelles chiites au Yémen commencerait à rouvrir des aéroports et des ports dans le pays le plus pauvre du monde arabe — ils les avaient fermés après l’attaque d’un missile balistique des rebelles sur Riyad.

Cette décision a été annoncée quelques heures après que le premier ministre libanais, Saad Hariri, eut accordé une entrevue dans laquelle il a abandonné ses critiques féroces à l’égard du groupe militant Hezbollah, qui est appuyé par le pays ennemi de l’Arabie saoudite, l’Iran.

M. Hariri, qui avait surpris tout le monde en annonçant sa démission depuis l’Arabie saoudite, a ajouté dans cet entretien qu’il retournerait «d’ici quelques jours» dans son pays pour s’entendre avec les militants chiites, ses rivaux dans le gouvernement de coalition.

Ces deux développements suggèrent que le jeune prince saoudien frondeur, Mohammed bin Salman, est en train de faire marche arrière pour apaiser les tensions régionales.

«Cela représente une désescalade de la part des Saoudiens», a expliqué Yezid Sayigh, chercheur au Carnegie Middle East Center à Beyrouth.

«La tendance générale est que les Saoudiens vont reculer et c’est largement en raison de la pression internationale importante, dont celle des États-Unis.»

Mohammed bin Salman, mieux connu sous ses initiales MBS, est réputé pour être ferme et impulsif.

Le prince, âgé de seulement 32 ans, a peu d’expérience en matière de gouvernance et il n’a été au pouvoir que trois ans avant d’être chargé de superviser tous les aspects majeurs de la politique, de la sécurité et de l’économie en Arabie saoudite.

En tant que ministre de la Défense, il est responsable de l’intervention saoudienne au Yémen.

Il semble également avoir le soutien du président américain, Donald Trump et de son conseiller principal, Jared Kushner, qui a visité la capitale saoudienne plus tôt ce mois-ci.

La pression populaire n’a pas toujours fait changer d’idée le royaume saoudien, cependant. La décision de couper tous ses liens avec le Qatar, en coordination avec les Émirats arabes unis, a été largement critiquée. Mais les pays n’ont pas reculé, au contraire, ils sont restés campés sur leur position.

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