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Trump louange le controversé président philippin

U.S. President Donald Trump, left, accompanied by Philippines President Rodrigo Duterte, speaks during a bilateral meeting at the ASEAN Summit at the Philippine International Convention Center, Monday, Nov. 13, 2017, in Manila, Philippines. (AP Photo/Andrew Harnik) Photo: Andrew Harnik/Associated Press

MANILLE, Philippines — De passage en Asie, le président américain Donald Trump a louangé son homologue philippin, Rodrigo Duterte, lundi, l’appelant par son prénom et faisant des blagues avec lui. Mais contrairement à plusieurs de ses prédécesseurs qui se sont fait un point d’honneur de soulever la question des droits de la personne lors de voyages à l’étranger, M. Trump ne s’en est pas mêlé.

Rodrigo Duterte mène une guerre sanglante contre les trafiquants de drogue dans son pays qui a mené à des exécutions sommaires.

Pendant une conférence de presse, Donald Trump a dit que lui et Rodrigo Duterte avaient une «bonne relation» et n’a pas répondu aux journalistes qui lui demandaient s’il avait soulevé la question des droits de la personne lors de son entretien privé avec le dirigeant philippin en marge d’un sommet des dirigeants sud-asiatiques.

La Maison-Blanche a précisé plus tard que les deux dirigeants avaient discuté du combat contre Daech (le groupe armé État islamique), des drogues illégales et de commerce pendant leur entretien de 40 minutes.

La porte-parole Sarah Huckabee Sanders a indiqué que les droits de la personne avaient été abordés «brièvement» dans le contexte de la guerre contre les trafiquants de drogue, mais elle n’a pas dit si M. Trump avait critiqué le programme de son homologue.

Cette version semble entrer en contradiction avec ce qu’a rapporté le bureau du président Duterte.

«Il n’y a eu aucune mention des droits de la personne. Il n’y a aucune mention des exécutions sommaires. Il y a plutôt eu une longue discussion sur le combat des Philippines contre des drogues illégales, avec M. Duterte qui fournissait une bonne partie des explications», a déclaré Harry Roque, un porte-parole du président Duterte.

Malgré tout, ils ont tous deux diffusé un communiqué commun affirmant que «les deux parties avaient souligné que les droits de la personne et la dignité humaine sont essentiels et se sont entendus pour continuer de faire des droits de la personne une priorité dans leurs programmes nationaux».

Des organismes de défense des droits de la personne de partout dans le monde se sont inquiétés de la guerre contre les trafiquants menée par l’administration Duterte, qui selon eux permet à des policiers et à de simples individus d’ignorer les procédures normales et de se faire justice par eux-mêmes.

Au moins 3000 personnes, la plupart des consommateurs de drogue et des revendeurs, ont été tuées dans le cadre de ce programme, selon les chiffres du gouvernement. Les organismes de droits de la personne estiment qu’il y aurait plutôt eu 9000 morts.

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