La France enquête sur les activités de LafargeHolcim en Syrie
PARIS — Des enquêteurs français perquisitionnaient mardi les bureaux de LafargeHolcim, le plus important producteur de ciment du monde, dans le cadre d’une enquête sur les liens qu’entretenait la compagnie avec des groupes armés en Syrie.
La compagnie franco-suisse a confirmé que ses bureaux parisiens ont été visités mardi. Elle a déjà reconnu avoir remis de l’argent à des organisations armées syriennes en 2013 et 2014 — et possiblement à Daech (le groupe armé État islamique) — pour assurer la sécurité de ses employés et de ses installations dans ce pays.
Comme c’est encore le cas aujourd’hui, Daech et le Front al-Nousra (qui est affilié à Al-Qaïda) étaient à ce moment sous le coup de sanctions internationales, puisque l’ONU les considère toutes deux comme des organisations terroristes.
Le patron de la compagnie a démissionné en avril quand LafargeHolcim a reconnu avoir transigé avec des groupes non identifiés qui faisaient l’objet de sanctions.
Après le retrait des employés internationaux en 2012, l’usine a été complètement évacuée et a cessé ses activités en septembre 2014.