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Discorde sur la Syrie à l'ONU

Les résolutions concurrentes des États-Unis et de la Russie visant à prolonger l’enquête sur l’utilisation d’armes chimiques dans la guerre en Syrie ont été rejetées, jeudi, lors d’une réunion houleuse du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies. Un signe de la détérioration de la relation entre Washington et Moscou.

Le rejet des deux résolutions signifie que le Mécanisme d’enquête conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) — doit cesser ses activités à minuit jeudi soir.

Les États-Unis, ses alliés et les groupes de défense des droits de la personne ont qualifié la décision de grave revers dans le processus devant identifier les responsables des attaques aux armes chimiques en Syrie et de les forcer à rendre des comptes.

Durant une séance de trois heures, la Russie a d’abord imposé son droit veto à la résolution déposée par les États-Unis qui avait obtenu le soutien de 11 des 15 pays membres du conseil. La Bolivie a voté «non» avec la Russie, alors que la Chine et l’Égypte se sont abstenues.

L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a retiré la résolution de la Russie en insistant pour qu’elle soit présentée en deuxième et non en premier. Utilisant une autre règle du conseil, la Bolivie a ensuite soumis à nouveau la résolution russe au vote.

La résolution n’a pas obtenu le minimum requis de neuf «oui» pour être adoptée. La Russie, la Chine, la Bolivie et le Kazakhstan ont été les seuls à l’appuyer, alors que sept membres l’ont rejetée et que quatre autres pays se sont abstenus.

En fin de journée, jeudi, le Japon a proposé une prolongation de 30 jours du mandat des enquêteurs. Le Conseil de sécurité doit débattre de cette proposition vendredi.

Au coeur du désaccord se trouve le désir des États-Unis de voir le mandat se poursuivre en toute indépendance, alors que la Russie prétend que le mécanisme n’est pas assez solide et manque de professionnalisme. Les Russes considèrent les enquêteurs comme des marionnettes visant à manipuler l’opinion publique et à blâmer le gouvernement syrien.

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