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Un attentat dans un marché fait 32 morts en Irak

BAGDAD — Un kamikaze a fait détoner son camion bourré d’explosifs en Irak, mardi soir, tuant 32 personnes dans une ville revendiquée par le gouvernement central à Bagdad et les autorités de la région kurde.

La puissante explosion survenue à Touz Khormatou a également blessé au moins 80 personnes. Au moins six membres des forces de sécurité de l’Irak sont parmi les victimes, selon ce qu’ont rapporté la police et les responsables des hôpitaux à l’Associated Press.

La ville — revendiquée tant par les Irakiens que par les Kurdes — est située à environ 210 kilomètres au nord de Bagdad et abrite une population diversifiée de Kurdes, d’Arabes sunnites et de Turkmènes chiites.

Mais depuis le départ de Saddam Hussein, Touz Khormatou a été le théâtre de plusieurs violences sectaires qui se sont aggravées depuis le vote sur l’indépendance des Kurdes en septembre.

Personne n’a revendiqué la responsabilité de l’attaque de mardi dans l’immédiat.

Lorsque les forces irakiennes ont repris le contrôle de Touz Khormatou, de Kirkouk — une autre ville contestée — et d’autres territoires contestés en octobre après le référendum controversé des Kurdes, Amnistie internationale avait fait état d’attaques à l’aveugle, d’émeutes et d’incendies criminels dans la ville.

En avril 2016, des conflits ont éclaté entre les combattants kurdes et les unités majoritairement chiites d’Hachd al-Chaabi qui étaient responsables de sécuriser la ville après qu’elle eut été reprise des mains de Daech (le groupe armé État islamique). Les forces kurdes et les troupes irakiennes — avec les milices chiites — étaient des alliées dans le combat contre Daech.

Les combattants chiites ont accusé les Kurdes d’avoir détruit des maisons appartenant aux Turkmènes chiites. À leur tour, les militaires kurdes ont accusé les chiites d’avoir détenu arbitrairement des Arabes sunnites.

La région kurde et Bagdad sont en ce moment dans l’impasse après la tenue du référendum sur l’indépendance des Kurdes. Le premier ministre irakien Haider al-Abadi a qualifié le scrutin d’inconstitutionnel et a fermé l’espace aérien dans la région kurde, en plus d’avoir repris le contrôle des territoires contestés.

Le conflit a forcé Masoud Barzani, le président de la région kurde, à remettre sa démission.

Les Kurdes demandent à Bagdad de reprendre le dialogue pour résoudre le conflit, mais le premier ministre refuse de discuter tant que le référendum de septembre ne sera pas annulé.

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