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Allemagne: pression sur le Parti social-démocrate

Frank Jordans - The Associated Press

BERLIN — La pression s’est accentuée, jeudi, à l’intérieur du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) pour que les membres prennent au moins la peine de discuter de la possibilité de former un nouveau gouvernement en collaboration avec les conservateurs de la chancelière Angela Merkel.

Rappelons que les négociations entre les conservateurs de Mme Merkel et les autres partis politiques pour former un gouvernement ont échoué au cours de la fin de semaine.

Le chef du SPD, Martin Schulz, a rejeté l’idée de reformer la «grande coalition» après avoir mené son parti à un résultat désastreux lors des élections de septembre. Il a toutefois semblé assouplir sa position jeudi avant une rencontre avec le président Frank-Walter Steinmeier, qui a exhorté les politiciens à trouver un compromis.

Martin Shulz a déclaré à l’agence de presse allemande dpa que son parti est tout à fait conscient de ses responsabilités face à la situation actuelle. Il s’est dit convaincu de trouver à court terme une bonne solution pour le pays.

L’échec d’Angela Merkel à s’entendre avec les Verts et le Parti libéral-démocrate après quatre semaines de négociations a placé tous les principaux partis politiques allemands sur la sellette. Si rien ne change, les options qui restent sont de former un gouvernement minoritaire — ce qui ne s’est jamais fait — ou de déclencher une nouvelle élection.

De nombreux sociaux-démocrates, tout en affichant un scepticisme, ont proposé de négocier une nouvelle coalition avec Angela Merkel ou de soutenir un gouvernement minoritaire dirigé par elle.

«Si absolument rien d’autre ne fonctionne, nous allons devoir considérer à nouveau la formation d’une grande coalition», a déclaré le député du SPD Karl Lauterbach à la chaîne de télévision ZDF.

Le numéro deux du SPD, Thorsten Schaefer-Guembel, soutient que les sociaux-démocrates ne doivent écarter aucune option.

Pendant ce temps, l’avenir de l’une des figures importantes des négociations de la coalition allemande pourrait se jouer plus tard jeudi. Le chef de l’Union sociale-chrétienne en Bavière, qui fait partie de la coalition conservatrice d’Angela Merkel, devait rencontrer des membres importants de son parti en fin de journée. Des rumeurs de mouvement dans le parti ont largement circulé depuis qu’il a perdu une part importante de ses électeurs au profit des nationalistes de l’Alternative pour l’Allemagne.

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