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L'ex-présidente argentine soupçonnée de trahison

FILE - In this Dec. 9, 2015 file photo, Argentina's President Cristina Fernandez takes part in an unveiling a bust of her late husband, and former President Nestor Kirchner, at the presidential palace in Buenos Aires, Argentina. An Argentine federal judge on Thursday, Dec. 7, 2017, accused Fernandez of the crime of treason as he asked lawmakers to remove Fernandez’s immunity from prosecution as a senator. (AP Photo/Ricardo Mazalan, File) Photo: AP

BUENOS AIRES, Argentine — Un juge fédéral argentin a demandé jeudi au Sénat du pays de permettre l’arrestation de l’ancienne présidente Cristina Fernandez pour trahison.

Mme Fernandez est soupçonnée d’avoir camouflé le rôle de l’Iran dans une attaque à la bombe perpétrée contre un centre juif en Argentine en 1994.

Cristina Fernandez a été présidente du pays de 2007 à 2015. Elle jouit de l’immunité parlementaire depuis qu’elle a été assermentée comme sénatrice la semaine dernière.

Le juge Claudio Bonadio a demandé au Sénat d’abolir cette immunité pour permettre l’arrestation de l’ex-présidente. Il a aussi ordonné l’arrestation de membres de la garde rapprochée de Mme Fernandez, dont l’ancien secrétaire présidentiel Carlos Zannini, dans la même affaire. Le juge a également ordonné l’assignation à résidence de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hector Timmerman en raison de ses problèmes de santé.

Mme Fernandez, connue pour ses discours enflammés, a soutenu que le juge Bonadio et le président Mauricio Macri représentaient une «organisation judiciaire et politique pour persécuter l’opposition».

«Toute cette affaire a été inventée sur la base de choses qui ne se sont pas produites», a-t-elle déclaré.

Le procureur Eduardo Taiano a précisé que l’accusation de trahison était passible d’une peine de 10 à 25 ans de prison. Les deux tiers des sénateurs devront voter pour la levée de l’immunité de Mme Fernandez pour que cela se produise.

L’attentat perpétré à Buenos Aires en 1994, le pire de l’histoire du pays, avait fait 85 morts et des centaines de blessés. Le juge Bonadio semble s’être rallié à l’ancien procureur Alberto Nisman, qui affirmait qu’un accord intervenu en 2013 entre l’Iran et l’Argentine pour classer cette affaire visait en réalité à assurer que les Iraniens mis en cause dans l’attaque ne seraient jamais traduits en justice.

L’entente a été approuvée par le Congrès, mais a été jugée inconstitutionnelle par les tribunaux.

Mme Fernandez et les autres accusés ont nié à répétition avoir quoi que ce soit à se reprocher dans ce dossier.

Le procureur Nisman a été trouvé mort d’une balle dans la tête quatre jours après avoir rouvert l’enquête en 2015. La police a évoqué un suicide, mais M. Taiano affirme que son collègue a été assassiné.

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