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Les rebelles syriens refusent de négocier en Russie

Mikhail Klimentyev / The Associated Press Photo: Mikhail Klimentyev
Rédaction - The Associated Press

BEYROUTH — Les combattants rebelles en Syrie et les groupes d’opposition au gouvernement ont rejeté, mardi, l’invitation de la Russie d’organiser des pourparlers. Ils reprochent à Moscou d’avoir échoué à convaincre son allié, le président Bashar el-Assad, de mettre fin au conflit.

Dans une série de déclarations, 40 groupes rebelles, dont certains des plus importants, ainsi que les groupes politiques d’opposition, ont qualifié les négociations prévues le mois prochain à Sotchi de tentative de «détourner» le processus déjà entamé par les Nations unies, qui n’a toutefois pas vraiment progressé depuis ses débuts en 2014.

Les groupes rebelles ont révélé que Moscou leur avait demandé de renoncer à leur demande de démission du président el-Assad.

Les groupes rebelles ont réitéré leur engagement dans le processus de paix encadré par l’Organisation des nations unies à Genève et ont demandé à la communauté internationale de mettre fin aux effusions de sang, alors que le conflit dure depuis sept ans.

Les pourparlers organisés par la Russie devaient avoir lieu les 29 et 30 janvier à Sotchi. Ils ont été annoncé après des discussions entre la Russie et l’Iran, qui soutiennent le régime d’el-Assad, et la Turquie, qui soutient l’opposition.

Le gouvernement syrien a confirmé qu’il participerait aux discussions. Selon ce que le président Bashar el-Assad a récemment déclaré aux journalistes, les négociations de Sotchi auraient pour but de discuter de nouvelles élections et de possibles amendements à la constitution.

«Nous rejetons ces pourparlers, et nous affirmons que la Russie est un agresseur qui a commis des crimes de guerre contre les Syriens. La Russie n’a pas participé à un seul geste pour amoindrir la souffrance du peuple syrien et elle n’a pas fait de pression sur le régime pour le faire avancer d’un seul pouce vers une réelle voie de résolution du conflit», ont déclaré les 40 groupes rebelles dans un communiqué conjoint.

La sort du président Bashar el-Assad demeure le principal point d’achoppement de toutes les tentatives de négociations. L’opposition réclame une période de transition où le président n’aurait aucun rôle. Ce que le gouvernement refuse même d’envisager.

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