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L’ex-vice-président catalan devra demeurer détenu

Paul White / The Associated Press Photo: Paul White
Rédaction - The Associated Press

MADRID — La Cour suprême espagnole a décrété, vendredi, que l’ex-vice-président de la Catalogne devra demeurer détenu le temps de conclure une enquête liée à la quête d’indépendance de la région.

Les juges ont déterminé qu’Oriol Junqueras risque de commettre d’autres crimes, puisque rien n’indique qu’il a l’intention de modifier son comportement.

Oriol Junqueras fait partie des membres du cabinet régional pro-sécession de la Catalogne qui ont été destitués puis emprisonnés à la suite de la déclaration d’indépendance du 27 octobre. Ils font notamment face à des accusations de rébellion. D’autres membres du gouvernement catalan, dont l’ex-leader Carles Puigdemont, sont en exil à Bruxelles.

M. Junqueras espérait être libéré afin de participer aux activités du nouveau parlement catalan, élu en décembre lors d’une élection imposée par l’Espagne et lors de laquelle les partis sécessionnistes ont remporté la majorité des sièges.

La décision de vendredi soulève la question quant à ce que feront M. Puigdemont et les quatre autres élus catalans en exil.

Les partis sécessionnistes ont remporté 70 des 135 sièges du Parlement régional, mais avec huit candidats en exil ou en prison, les partis risquent de ne pas pouvoir former un gouvernement.

M. Puigdemont souhaite être réélu président, mais il sera sans doute arrêté et détenu s’il retourne en Espagne.

Les élus en exil ou en prison ont l’option de céder leur siège à un autre membre de leur parti afin de s’assurer de conserver une majorité à la reprise des travaux, le 17 janvier.

Dans leur jugement, les juges de la Cour suprême ont souligné qu’en tant que vice-président, M. Junqueras «a participé à la déclaration unilatérale d’indépendance, a défié les résolutions de la cour constitutionnelle, s’est opposé à l’État espagnol, à la Constitution, à la propre charte de la Catalogne et à d’autres ordres des tribunaux».

La Cour a décrit son comportement comme étant «illégal et très grave».

Dans son appel, jeudi, M. Junqueras avait déclaré qu’il était un homme de paix et qu’il respecterait les lois espagnoles s’il était libéré. Son avocat a indiqué qu’il tenterait de le faire transférer dans une prison de la Catalogne.

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