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Congo: gaz lacrymogènes tirés sur des manifestants

People walk near burning debris during election protests in Kinshasa, Democratic Republic of Congo, Monday, Sept. 19, 2016. Witnesses say at least four people are dead after opposition protests against a delayed presidential election turned violent in Congo's capital. The protests were organized by activists who are opposed to longtime President Joseph Kabila, who is now expected to stay in office after his mandate ends in December. (AP Photo/John Bompengo) Photo: The Associated Press
Rédaction - The Associated Press

KINSHASA, Congo — La police congolaise a employé des gaz lacrymogènes pour disperser des milliers de manifestants qui marchaient dimanche après la messe dans tout le pays pour demander au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir.

Cinq personnes sont mortes et au moins une trentaine ont été blessées, selon l’ONU.

Les manifestations ont pris une tournure violente lorsque les policiers ont voulu disperser la foule. Les forces de sécurité ont arrêté 69 personnes à travers le pays, a affirmé la porte-parole des Nations unies au Congo, Florence Marchal. Les cinq personnes mortes étaient à Kinshasa, bien qu’on ignore si des policiers figurent parmi les victimes, a-t-elle indiqué.

Des églises catholiques et des militants avaient lancé un appel à la manifestation pacifique dimanche à Kinshasa, Goma, Lubumbashi et dans d’autres villes.

La police a tué au moins sept personnes le 31 décembre lors de manifestations similaires tenues un an après la signature d’un accord pour fixer une nouvelle date d’élections, libérer des prisonniers politiques et apaiser les tensions.

Ceux qui critiquent le gouvernement affirment que l’accord n’a pas été mis en oeuvre et appellent Joseph Kabila à ne pas briguer un nouveau mandat tel que le prévoit la Constitution.

Le gouvernement a interrompu dimanche les communications par messages textes et l’internet pour dissuader les rassemblements.

Des observateurs internationaux ont averti que les tensions politiques pourraient déstabiliser davantage ce pays riche en ressources.

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