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France: les gardes bloquent l'accès aux prisons

PARIS — Les gardiens de prison français ont bloqué lundi l’accès à des dizaines des 188 établissements pénitentiaires du pays, alors que leur mouvement de contestation entame sa deuxième semaine.

Deux nouvelles agressions survenues en fin de semaine ont alimenté la colère des gardiens.

Une centaine de gardes ont manifesté lundi devant la prison de Marseille. Une cinquantaine de gardiens ont aussi bloqué l’accès à la plus grande prison d’Europe, celle de Fleury-Mérogis, au sud de Paris.

Les responsables pénitentiaires ont dit que les gardiens de 17 prisons ne s’étaient pas présentés au travail lundi matin et que des débrayages dans 26 autres établissements empêchaient les gardiens d’entrer, comparativement à 35 quelques heures plus tôt. Les représentants syndicaux ont fait état d’une participation plus importante.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet devait se réunir avec les leaders syndicaux à 15 h, heure de Paris. Les gardiens ont rejeté les propositions du ministère la semaine dernière, notamment en ce qui concerne la création de 1100 nouveaux postes au cours des quatre prochaines années.

Le représentant syndical de la prison de Fleury-Mérogis a prévenu que les gardiens n’ont aucune intention de se contenter de «petites mesures».

Des attaques dont ont été victimes les gardiens dans quelques prisons alimentent leurs demandes pour de nouvelles embauches et une meilleure sécurité.

Trois gardiens ont été attaqués en fin de semaine, un à la prison de Châteauroux et deux à la prison du Pas-de-Calais. Les gardiens français feraient l’objet de quelque 4000 agressions chaque année, selon les responsables pénitentiaires.

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