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Jeff Sessions interrogé dans l'enquête de Mueller

Eric Tucker - The Associated Press

WASHINGTON — Le procureur général des États-Unis, Jeff Sessions, a été interrogé durant plusieurs heures la semaine dernière dans le cadre de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller au sujet de la possibilité que la Russie se soit immiscée dans l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis.

Le département américain de la Justice a confirmé mardi la tenue de l’interrogatoire. Il s’agit du plus haut membre de la hiérarchie de l’administration Trump, et le premier membre connu du cabinet, à avoir subi un interrogatoire.

Cet interrogatoire s’inscrit dans un volet de l’enquête où Robert Mueller cherche à déterminer si les décisions du président, dont celle de congédier le directeur du FBI James Comey, constituent de l’obstruction à l’enquête des agents fédéraux sur les liens entre la Russie et l’équipe de campagne électorale de Donald Trump.

Les avocats personnels de M. Trump sont en discussion au sujet d’un possible interrogatoire du président lui-même, alors que des représentants de la Maison-Blanche prévoient que l’enquête soit conclue bientôt.

L’interrogatoire du plus haut responsable de la justice aux États-Unis reflète l’intérêt soutenu des enquêteurs de poursuivre leur démarche afin de découvrir si le président a tenté volontairement de faire obstacle à l’enquête.

Cette question demeure au coeur de l’investigation de Robert Mueller depuis des mois, alors que des agents et des procureurs ont interrogé de nombreux employés, anciens et actuels, de la Maison-Blanche.

Au départ, la Maison-Blanche avait justifié le congédiement de James Comey par une note du département de la Justice au sujet de la façon dont le FBI avait géré le dossier des courriels de Hillary Clinton. Cependant, Donald Trump lui-même avait par la suite admis qu’il reprochait plutôt «l’affaire de la Russie» au directeur déchu.

Jeff Sessions, l’un des plus loyaux alliés de Donald Trump, a dû se récuser de l’enquête sur la Russie, en mars 2017, après qu’il eut admis avoir participé à deux rencontres avec l’ambassadeur russe durant la campagne présidentielle.

Le président américain a réagi à partir du bureau ovale, mardi. «Je ne suis pas inquiet du tout», a-t-il déclaré aux journalistes.

Il a indiqué ne pas avoir discuté de l’interrogatoire avec Jeff Sessions.

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