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D'autres attaques font dix morts en Syrie

BEYROUTH — De nouveaux bombardements de la dernière banlieue de Damas encore contrôlée par les insurgés ont fait au moins dix morts au cours des dernières heures, et ce malgré la trêve ordonnée samedi par le Conseil de sécurité des Nations unies, ont indiqué lundi des militants et des secouristes.

Des images de la télévision syrienne montrent le quartier de Harasta être pilonné. On a précisé que les bombardements visaient les forces d’Al-Qaïda, possiblement pour montrer que ces attaques de contreviennent pas au cessez-le-feu.

L’Observatoire syrien des droits de la personne, à Londres, et les Casques blancs (les secouristes syriens) rapportent qu’une frappe aérienne a fait neuf morts un peu après minuit dans la banlieue de Douma. Une personne aurait été tuée à Harasta lundi matin.

Ces pertes de vie gonflent à 24 morts le bilan dans la Ghouta orientale depuis samedi, quand le Conseil de sécurité des l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution exigeant un cessez-le-feu de 30 jours à travers la Syrie.

Quatorze personnes avaient été tuées dimanche, dont un enfant qui a perdu la vie lors de ce qui pourrait être une attaque au chlore gazeux dans la ville de Sheifouniyeh. Des secouristes auraient aussi connu des difficultés respiratoires.

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré lundi qu’il est «grand temps de mettre fin à cet enfer sur Terre».

Ailleurs au pays, l’Observatoire rapporte que 25 personnes ont été tuées dans la région de Dahra Allouni, dans la province de Deir el-Zour le long de la frontière irakienne, quand des frappes aériennes de la coalition américaine ont visé des positions de Daech (le groupe armé État islamique).

L’Union européenne a imposé des sanctions aux ministres syriens de l’Industrie et de l’Information, en gelant leurs avoirs et en leur interdisant de voyager dans le bloc de 28 pays. La décision annoncée lundi par les ministres européens des Affaires étrangères signifie que 257 personnes sont maintenant sous le coup de sanctions de l’UE pour «être responsables de la répression violente de la population civile en Syrie, pour avoir appuyé ou profité du régime, et/ou pour avoir été associés à de telles personnes».

Les avoirs de 67 autres entités — surtout des compagnies et des organisations — sont aussi gelés. On compte parmi les autres sanctions de l’UE à l’endroit de la Syrie un embargo sur les ventes de pétrole; des restrictions sur les investissements; et un interdit sur l’exportation d’équipements ou de technologies qui pourraient être utilisés contre les civils ou pour épier les conversations téléphoniques ou en ligne.

Le président français Emmanuel Macron a profité d’un entretien téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan pour témoigner de sa grande inquiétude face aux frappes du régime syrien contre des civils et des hôpitaux dans la Ghouta orientale.

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