Soutenez

Grève: les trains sont paralysés en France

French rail workers demonstrate with a banner reading "No to social breakdown" in Paris, Tuesday, April 3, 2018. French unions plan strikes two days every week through June to protest government plans to eliminate some rail worker benefits — part of broader European plans to open national railways to competition. (AP Photo/Christophe Ena) Photo: AP
Angela Charlton - The Associated Press

PARIS — La vaste majorité des trains français, y compris les célèbres TGV, étaient paralysés par la grève mardi, dans le cadre de la plus importante résistance organisée à ce jour aux politiques économiques du président Emmanuel Macron.

La Société nationale des chemins de fer (SNCF) a fait savoir que seulement 12% de ses trains roulaient. On rapportait également des problèmes avec les liaisons Eurostar vers le Royaume-Uni et avec les trains à destination de l’Allemagne.

Cette grève n’est que la première d’une série de débrayages qui doivent s’étirer sur trois mois.

À la Gare de Lyon, dans l’est de Paris, les plateformes étaient si bondées que des passagers débordaient sur les rails en attendant le passage d’un éventuel train.

La SNCF dit que 77% des conducteurs de locomotive ont débrayé. Au total, 33,9% des cheminots sont en grève.

La police a arrêté certains jeunes qui ont profité d’une marche des cheminots pour commettre des actes de vandalisme. Les jeunes ont notamment fracassé les vitrines de banques et de commerces.

Les cheminots dénoncent l’intention du gouvernement d’abolir le statut spécial dont ils jouissent depuis des décennies et qui leur garantit essentiellement un emploi et des avantages sociaux à vie, ce qui témoigne du rôle des chemins de fer en tant que pilier des infrastructures et des services publics français.

Le gouvernement Macron explique que cela doit changer, puisque l’économie de plus en plus globale et automatisée d’aujourd’hui requiert une main-d’oeuvre plus flexible.

De plus, puisque les règles de l’Union européenne imposent à ses membres d’ouvrir les chemins de fer publics à la concurrence, le gouvernement fait valoir que ce statut spécial nuit à la SNCF face à ses rivales.

La ministre des Transports Élisabeth Borne a répété mardi sur les ondes de la télévision BFM que cette réforme est «indispensable». Le gouvernement maintiendrait le statut spécial pour les employés actuels, mais l’abolirait pour les nouveaux.

Les cheminots ne sont pas les seuls à être ulcérés par les intentions de M. Macron: un quart des vols d’Air France étaient annulés mardi dans le cadre d’une querelle salariale, les éboueurs sont en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et les étudiants bloquaient l’accès aux campus pour protester contre une réforme des critères d’admission aux universités publiques.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.