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L’ETA présente ses excuses

A woman walks past a wall painted with national colors of France and Spain crossed out on black color the day after the Basque armed separatist group ETA offered an unprecedented apology for the pain caused during its more than four decades of armed campaign for independence from Spain and France, and vowed not to return to violence, in Pamplona, northern Spain, Friday, April 20, 2018. (Alvaro Barrientos) Photo: AP

MADRID — Le groupe militant basque ETA a offert vendredi de rares excuses pour la souffrance causée par ses quatre décennies de lutte armée pour l’indépendance, et il a promis de renoncer définitivement à la violence.

L’ETA — qui a tué quelque 850 policiers, politiciens et gens d’affaires — devrait annoncer sa dissolution finale au début du mois prochain, mettant fin à l’un des derniers conflits nationalistes violents d’Europe.

Au terme de près d’un demi-siècle d’attaques à la voiture piégée, de fusillades et d’enlèvements, le groupe a abandonné sa campagne violente en 2011. Il a aussi remis presque tout son arsenal aux autorités il y a un an.

Dans un communiqué publié vendredi par les quotidiens basques Berria et Gara, l’ETA admet être responsable de la souffrance causée par ses attaques.

Le gouvernement espagnol, qui considère que l’ETA est une organisation terroriste, a applaudi les décisions du groupe, mais considère que les excuses arrivent trop tard.

Le communiqué du groupe mentionne aussi spécifiquement les victimes innocentes de sa campagne, ce qui semble exclure celles qu’il a volontairement visées. Une association nationale de victimes du terrorisme, AVT, a accusé l’ETA de chercher à «blanchir» son passé. Une autre association, COVITE, a dénoncé la distinction entre «les victimes innocentes et coupables».

L’ETA a pris naissance dans les années 1950, sous la dictature du général Franco. Son objectif était de créer un État basque indépendant des deux côtés des Pyrénées. Des centaines de membres de l’ETA sont incarcérés et une poignée d’autres sont toujours recherchés par la police. Des centaines de meurtres n’ont jamais été élucidés.

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