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Le Nicaragua libère des étudiants arrêtés

Un manifestant brandit le drapeau national durant une manifestation au Nicaragua. Photo: Alfredo Zuniga/The Associated Press

MANAGUA, Nicaragua — Dans le but d’apaiser les tensions au Nicaragua, les autorités du pays ont libéré quelques étudiants, mardi, qui avaient été arrêtés lors de manifestations contre le gouvernement du président Daniel Ortega.

Les étudiants ont été laissés sur le bord d’une autoroute, en périphérie de la capitale, Managua. Ils avaient les crânes rasés et des ecchymoses infligées par la police, ont-ils dit.

La police a déclaré dans un communiqué que les étudiants avaient été remis à leurs familles et à des communautés religieuses.

L’Église catholique romaine a dit par ailleurs avoir accepté mardi d’agir comme médiatrice.

Le cardinal Leopoldo Brenes a affirmé que l’Église agirait comme «médiatrice et témoin» dans un dialogue national.

M. Brenes a appelé le gouvernement et les membres de la société civile à éviter toutes formes de violences et de dommages à la propriété publique et privée afin d’assurer l’environnement approprié pour une conversation productive.

Cinq des diffuseurs privés du Nicaragua ont aussi pu retourner en ondes, alors que leur signal avait été interrompu au sommet des manifestations.

Le directeur du média 100 % Noticias, Miguel Mora, s’est réjoui de ce «triomphe pour le peuple».

La Maison-Blanche avait plus tôt condamné «la violence et la répression propagée par le gouvernement du Nicaragua», ainsi que la fermeture des médias.

Washington avait fait un appel au dialogue et à des réformes démocratiques.

Dimanche, le président Ortega a reculé sur sa réforme de la sécurité sociale, qui aurait augmenté les contributions et diminué les prestations de retraite. Ces changements avaient provoqué un tollé dans la population, allant au-delà de la réforme du président.

Selon des groupes de défense des droits de la personne, 30 personnes ont été tuées dans les violences et environ 150 manifestants ont été arrêtés.

L’un de ces groupes, la Commission permanente sur les droits de la personne, a accusé la police d’avoir battu et volé les étudiants.

«Tout ce qui sera lié à la détention, aux coups, aux vols et aux abus de la police, nous le documenterons et porterons cela devant les organisations internationales de droits de la personne», a déclaré le porte-parole Pablo Cuevas.

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