Un haut dirigeant du Vatican accusé d’agression sexuelle
Rédaction - The Associated Press
MELBOURNE, Australie — L’ancien grand argentier du Vatican, le cardinal australien George Pell, devra répondre d’accusations d’agression sexuelle devant la justice de son pays.
Le cardinal Pell est le plus haut dirigeant du Vatican jamais accusé dans le cadre du scandale d’agressions sexuelles qui éclabousse l’Église catholique.
Il comparaîtra pour la première fois mercredi devant un tribunal de l’État de Victoria. La date de son procès n’est pas encore connue.
Les avocats du cardinal Pell contestent depuis plus d’un an les allégations dont il fait l’objet. La juge Belinda Wallington a rejeté mardi environ la moitié des accusations étudiées pendant des audiences préliminaires qui ont duré près d’un mois à Melbourne, mais elle a décidé que les autres accusations méritaient d’être entendues lors d’un procès devant jury.
Le détail des allégations et le nombre d’accusations n’ont pas été rendus publics.
Quand elle a demandé au cardinal Pell quel était son plaidoyer, celui-ci a répondu «non coupable» d’une voix ferme.
Les avocats du cardinal Pell se sont réjouis que les «pires allégations», selon eux, aient été rejetées, mais la militante Anne Barrett Doyle, qui défend les victimes des prêtres, a estimé qu’il s’agit d’un «moment crucial de la crise mondiale au sein de l’Église catholique».
La cardinal Pell a été libéré sous caution. Il lui est interdit de quitter l’Australie ou de communiquer avec les témoins des procureurs, et il devra informer la police de tout changement d’adresse.
Au moins deux hommes aujourd’hui âgés d’une quarantaine d’années affirment que le cardinal leur a fait des attouchements dans une piscine, dans les années 1970, alors qu’il était prêtre à Melbourne.
Cette affaire, hautement médiatisée, met le Vatican et l’Église catholique dans l’embarras puisque le pape François a promis une politique de tolérance zéro face aux abus sexuels dans le clergé.
Le cardinal Pell fait l’objet d’allégations, depuis plusieurs années, d’avoir mal géré des dossiers d’agression sexuelle à l’époque où il était archevêque de Melbourne, puis de Sydney.
