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Venezuela: L’opposition réclame une autre élection après la victoire de Maduro

Venezuela's President Nicolas Maduro places his fist against his heart as he arrives with his wife Cilia Flores to address supporters from the presidential palace after the National Electoral Council said he was re-elected in a vote marred by opposition boycott in Caracas, Venezuela, Sunday, May 20, 2018. (AP Photo/Ariana Cubillos) Photo: The Associated Press
Scott Smith et Joshua Goodman - The Associated Press

CARACAS, Venezuela — Au Venezuela, les autorités ont déclaré que le leader socialiste Nicolas Maduro est le vainqueur de l’élection présidentielle de dimanche tandis que son principal adversaire, le candidat Henri Falcon demande une nouvelle élection pour empêcher une crise sociale, affirmant que le scrutin présidentiel a été entaché d’irrégularités et qu’il est illégitime.

Le conseil électoral national a annoncé qu’après le dépouillement de 93% des bureaux de vote, Nicolas Maduro avait obtenu 68% des voix, battant son plus proche rival par 40 points de pourcentage.

Henri Falcon s’est adressé à ses partisans avant l’annonce des résultats de l’élection, qui permet au président socialiste Nicolas Maduro d’obtenir d’un second mandat de six ans.

Henri Falcon a affirmé que sa campagne avait recueilli des milliers de plaintes de citoyens qui soutiennent que des sympathisants de Maduro ont fait pression sur les citoyens les plus pauvres pour qu’ils votent pour Maduro dans des bureaux de vote à travers le pays.

Le candidat a déclaré que l’élection était «sans aucun doute illégitime» et qu’il refusait «catégoriquement de reconnaître ce processus».

Le candidat Javier Bertucci, qui a fini troisième avec 11% des voix, a rejoint Henri Falcon dans sa demande de rejeter le processus électoral.

Nicolas Maduro était le favori pour gagner l’élection malgré une crise qui rend la nourriture rare et déchaîne l’inflation dans ce pays autrefois riche, tandis que la production de pétrole dégringole.

Le président, qui a succédé à Hugo Chavez, mort en 2013, obtiendra ainsi un deuxième mandat de six ans.

Dans les dernières années, plus d’un million de Vénézuéliens ont abandonné leur pays pour s’établir à l’étranger. Ceux qui sont restés font la file pendant des heures pour retirer de l’argent et se procurer des denrées alimentaires subventionnées.

Même si les sondages indiquaient que les électeurs blâmaient largement Nicolas Maduro pour cette crise montante, il demeurait favori grâce à un boycottage de l’élection par ses principaux rivaux, qui se méfiaient du conseil électoral national, largement progouvernemental.

Nicolas Maduro a mené par l’exemple en matinée en se rendant aux urnes à Caracas, peu après que des feux d’artifice et des haut-parleurs faisant retentir un hymne militaire eurent tiré les Vénézuéliens du lit vers 5 h du matin, heure locale.

Il a nié engager le pays dans une voie autoritaire, qualifiant d’«offensantes» les accusations de tendances dictatoriales à son égard.

Pendant la campagne, son plus grand adversaire, le candidat indépendant Henri Falcon, avait la lourde tâche de convaincre les électeurs plus sceptiques de défier l’appel au boycottage lancé par la principale coalition de l’opposition.

Il s’est notamment engagé à accepter l’aide humanitaire internationale et à demander le soutien du Fonds monétaire international — ce que M. Maduro assimile à capituler devant l’«empire» américain.

Certains des rivaux les plus populaires de M. Maduro se sont pour leur part vu interdire de faire campagne et d’autres ont carrément dû quitter le pays.

Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique latine avaient annoncé, avant l’élection, qu’ils ne reconnaîtraient pas les résultats du scrutin.

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