Zuckerberg présente ses excuses une fois de plus

BRUXELLES — Le grand patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté ses excuses devant les parlementaires européens, mardi, pour ne pas en avoir assez fait afin d’éviter que le réseau social ne soit utilisé à mauvais escient.

Lors de son témoignage devant le Parlement européen, à Bruxelles, M. Zuckerberg a admis que Facebook n’avait pas pris ses responsabilités, que ce soit sur les «fausses nouvelles, l’ingérence étrangère dans les élections et la mauvaise utilisation des données des gens par des développeurs».

Il a reconnu qu’il s’agissait d’une «erreur», ajoutant qu’il était «désolé».

Les nouvelles règles européennes de protection des données et de la vie privée entrent en vigueur vendredi.

Elles clarifient les droits de chaque individu concernant les renseignements colligés par les entreprises du monde à des fins publicitaires ou autres.

Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) s’applique à tous les internautes des 28 membres de l’UE, peu importe où se trouve le siège social de l’entreprise qui récolte, analyse et utilise les données. Ces règles s’appliqueront donc aussi bien à des géants comme Google et Facebook qu’à de petits joueurs qui n’ont qu’un seul client en Europe.

Les contrevenants seront passibles d’amendes allant jusqu’à 20 millions d’euros ou quatre pour cent de leurs revenus annuels, selon la somme la plus élevée des deux.

Facebook compterait environ 252 millions de membres en Europe.

Mark Zuckerberg avait témoigné le mois dernier devant le Congrès américain, mais il ne s’était pas engagé à comparaître devant les instances européennes.

Un haut représentant de l’entreprise avait comparu devant le Parlement britannique, et Facebook entendait faire la même chose pour l’Europe, mais le Parlement européen avait insisté pour que M. Zuckerberg se présente lui-même en personne.