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Après l’ouragan, alerte aux inondations dans l’est des États-Unis

Photo: AP

La tempête Florence, qui a déjà fait plusieurs morts sur la côte atlantique américaine, emportait samedi dans son sillage des «quantités monumentales» de pluie, selon les autorités qui imploraient les habitants évacués de ne pas tenter de rentrer chez eux.  

La dépression «déverse des quantités monumentales de pluie», a mis en garde Roy Cooper, le gouverneur de Caroline du Nord (sud-est), l’Etat le plus durement frappé.

La tempête a fait au moins six morts, selon les autorités: cinq, dont une mère et son bébé tués dans leur maison par la chute d’un arbre, en Caroline du Nord, et un en Caroline du Sud, une femme de 61 ans morte vendredi lorsque sa voiture a heurté un arbre couché sur la route. Deux autres personnes, piégées par une inondation en Caroline du Nord, seraient également décédées, selon la presse locale. 

Les rafales de vent et la pluie diluvienne ont fait d’importants dégâts. De nombreuses routes restaient encombrées ou coupées par des arbres et des poteaux électriques arrachés samedi après-midi. Dans l’intérieur, des crues soudaines ont coupé plusieurs voies de circulation.

«Toutes les routes de l’État peuvent être inondées», a averti le gouverneur Cooper. Malgré la levée des ordres d’évacuation sur la côte, «vous n’êtes pas en sécurité en y allant», a-t-il dit à ses administrés impatients de rejoindre leur domicile.

«Beaucoup de gens qui pensent que la tempête les a ratés n’ont pas encore fait face à sa menace», a-t-il affirmé, mettant en garde les habitants des régions montagneuses dans l’ouest de l’Etat alors que Florence devrait continuer à s’enfoncer vers l’ouest samedi et dévier vers le nord dimanche.

Plusieurs localités des deux États de Caroline ont pris à leur tour samedi des arrêtés d’évacuation en prévision d’inondations.    

La tempête «va provoquer des inondations catastrophiques sur des zones de Caroline du Nord et de Caroline du Sud pendant encore quelques temps», a averti un responsable de l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA), Steve Goldstein. «Nous avons affaire à une évènement majeur d’inondations et de pluie, nous sommes également attentifs à de possibles glissements de terrain», a-t-il ajouté.

Florence, qui s’affaiblissait, avançait samedi à 6 km/h avec des vents de 75 km/h dans l’intérieur des terres à la frontière de la Caroline du Nord et la Caroline du Sud, selon le bulletin de 14h00 (18h00 GMT) diffusé par le centre national des ouragans (NHC).

Les autorités s’attelaient désormais à évacuer l’eau et porter secours aux habitants piégés par les eaux. 

Portes enfoncées

Autour de la ville de Hampstead, sur la côte de Caroline du Nord, des habitants évacués tentaient de rentrer chez eux pour constater les dégâts malgré les routes inondées, selon un correspondant de l’AFP.

Une partie de la ville de New Bern, environ 30 000 habitants, était sous les eaux depuis vendredi, piégeant des centaines d’habitants. La cité touristique est située à la confluence des rivières Neuse et Trent et proche d’un estuaire.

Les rues inondées étaient recouvertes d’une pellicule d’huile pour moteur de bateau, a constaté un correspondant de l’AFP. Certaines maisons étaient toutes portes ouvertes, enfoncées par les rafales de vent. Plusieurs statues d’ours, l’animal fétiche de New Bern, flottaient dans les rues où l’eau arrivait parfois jusqu’à mi-cuisse malgré leur poids.

Plus de 400 personnes ont été secourues et 4 200 maisons ont été endommagées, a expliqué samedi le maire, Dana Outlaw.

«La priorité, c’est de pomper l’eau qui est dans la ville» mais «le moment de rentrer n’est pas encore venu», a-t-il affirmé sur CNN à l’adresse des 1.200 habitants réfugiés dans des centres d’accueil.

Environ 750 000 foyers étaient privés de courant samedi en Caroline du Nord, selon les services de gestion des urgences.

De son côté, l’Agence fédérale des parcs nationaux s’est félicitée sur Twitter que les 16 poneys sauvages de la colonie d’Ocracoke, qui vivent sur une île au large de la côte, étaient sains et saufs.  

Le président américain Donald Trump doit se rendre en début ou milieu de semaine prochaine dans les régions affectées.

Alors que la tempête soufflait encore sur la côte atlantique, le président est revenu vendredi soir sur la polémique concernant le bilan officiel de 3 000 morts causés par l’ouragan Maria qui a dévasté l’île de Porto Rico en septembre 2017, dont il conteste les chiffres. 

Le bilan n’était que de 16 décès après sa visite «et comme par magie, « 3 000 MORTS » (…) PAS POSSIBLE», a-t-il écrit sur Twitter.

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