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Inondations meurtrières dans le sud-est des Etats-Unis

A pickup truck is seen submerged in floodwater in Lumberton, North Carolina, on September 15, 2018 in the wake of Hurricane Florence. Besides federal and state emergency crews, rescuers were being helped by volunteers from the "Cajun Navy" -- civilians equipped with light boats, canoes and air mattresses -- who also turned up in Houston during Hurricane Harvey to carry out water rescues. / AFP PHOTO / Alex Edelman Photo: AFP

Le sud-est des Etats-Unis restait dimanche sous la menace d’inondations de grande ampleur après le passage de l’ouragan Florence, qui a fait plus d’une dizaine de morts.

Le bilan provisoire s’élève à 13 morts: 10 décès confirmés en Caroline du Nord et trois autres en Caroline du Sud, selon les médias.

La tempête Florence a été rétrogradée en dépression tropicale dimanche mais les rafales de vent et les pluies diluviennes tombées depuis vendredi sur les deux Etats du sud-est restent un danger pour les habitants.

La pluie continuait de tomber dans le comté de Pitt, en Caroline du Nord. Des inondations localisées affectaient toujours la zone, qui offrait les mêmes scènes depuis vendredi: un ciel sombre et bas et des terres agricoles détrempées.

Denise Harper, habitante de la petite localité de Grifton, s’inquiétait surtout des eaux de la rivière locale, la Neuse, qui doivent monter jusqu’à mercredi.

« Beaucoup de gens ont déjà évacué », a-t-elle dit à l’AFP alors que la rivière montait lentement. « Après Floyd (l’ouragan de 1999), on a été coupé de tout, il n’y avait nulle part où aller, l’eau était partout, ce sont les militaires qui nous ravitaillaient », a-t-elle ajouté.

Le patron de l’Agence fédérale des services d’urgence (Fema), Brock Long, a indiqué que le centre et l’ouest de la Caroline du Nord ainsi que la Virginie n’en avaient pas fini avec les intempéries. « Nous en avons encore pour plusieurs jours », a-t-il dit sur CNN.

« Nous nous attendons à de gros dégâts », a-t-il lancé, précisant que des barrages risquaient d’être menacés à cause de la montée des eaux.

Après avoir frappé la côte atlantique, Florence s’est enfoncé dans les terres où la pluie a fait grossir les cours d’eau, provoquant des inondations.

– Des « milliards de dollars » –
Le gouverneur de Caroline du Nord, Roy Cooper, a souligné que des zones habituellement hors de danger pouvaient être inondées.

« Soyez prêts à vous rendre dans des lieux sécurisés si on vous dit d’évacuer », a-t-il dit en conférence de presse à l’adresse de la population. Selon lui, 15.000 personnes se sont réfugiées dans les 150 centres d’accueil mis en place dans tout l’Etat.

Les sauveteurs ont secouru plus de 900 habitants des inondations alors qu’environ 700.000 foyers restaient sans électricité, a-t-il souligné.

Le président américain Donald Trump a salué sur Twitter « les sauveteurs et les forces de l’ordre (qui) travaillent vraiment dur » pour aider la population. « Quand l’eau aura reflué, ils accélèreront encore le rythme », a-t-il ajouté.

Dans les villes frappées par la tempête, plusieurs cas de pillages ont été signalés et la police de Wilmington, en Caroline du Nord, a annoncé avoir arrêté cinq personnes qui s’en étaient pris à un supermarché.

La tempête a fait « des dégâts importants » dans l’est de l’Etat, a précisé le gouverneur. « Il y a beaucoup de terres agricoles sous l’eau dans le sud-est de l’Etat. Je suis inquiet des conséquences pour les cultures et les fermes », a-t-il dit.

L’industrie agricole, le plus gros secteur économique de l’Etat, a été « durement frappée » par Florence, a renchéri le sénateur de Caroline du Nord, Thom Tillis.

« En termes d’impact économique pour la reconstruction, nous parlons en milliards de dollars », a-t-il estimé sur Fox News.

Sur la côte de Caroline du Sud, la station balnéaire de Myrtle Beach tentait de reprendre une vie normale. Victor Shamah, le propriétaire du Bowery bar, a décidé d’ouvrir car « les gens veulent manger, boire, et il n’y avait rien ».

« Tout le monde est stressé », a expliqué à l’AFP Katy Steindl, une cliente. « Il est temps de sortir et de boire un verre ».

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