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Une frégate menace de couler après une collision avec un pétrolier en Norvège

The Norwegian frigate KNM Helge Ingstad takes on water after a collision with the tanker Sola TS, in Oygarden, Norway, Thursday Nov. 8, 2018. Norway's military says the 127-man crew on a Navy frigate has been evacuated after the ship was rammed by a Malta-flagged tanker while docked in a Norwegian harbor. Seven people were slightly injured. (Marit Hommedal/NTB Scanpix via AP) Photo: The Associated Press
Rédaction - Agence France-Presse

Les secours tentaient jeudi de maintenir à flot une frégate de la Marine norvégienne, victime d’une importante voie d’eau après une collision avec un pétrolier dans un fjord de Norvège.

L’accident, qui s’est produit peu après 4h du matin (22h, heure de l’Est) dans le fjord Hjeltefjord près de Bergen (ouest), a fait huit blessés légers qui ont été pris en charge, selon l’armée norvégienne.

De retour de l’exercice de l’Otan Trident Juncture bouclé mercredi en Norvège, la frégate KNM Helge Ingstad est entrée en collision avec le tanker maltais Sola TS et a été victime d’une voie d’eau. Ses 137 occupants ont tous été évacués.

«La KNM Helge Ingstad a subi des dégâts au-dessus et en dessous de la ligne de flottaison. Les dégâts étaient tels que la frégate n’était plus stable et n’avait plus assez de capacité de flottaison», a déclaré Sigurd Smith, officier de la Marine norvégienne, lors d’une conférence de presse.

«Il a par conséquent été décidé de l’échouer énergiquement sur le rivage», a-t-il expliqué.

La Marine a refusé de se prononcer à ce stade sur les causes de la collision.

Le bâtiment gris de quelque 5000 tonnes était quasiment couché sur le flanc, sa plateforme hélicoptère à l’arrière gisant en grande partie sous les flots, selon les images des chaînes de télévision.

«Elle a pris beaucoup d’eau et il y a un réel danger qu’elle coule là où elle se trouve», a déclaré dans la matinée à l’AFP un responsable du Centre de secours de Sola.

La Marine redoutant que la frégate ne glisse et finisse par sombrer, des remorqueurs essayaient de la maintenir en place sous la surveillance de plusieurs navires militaires.

Selon la radiotélévision NRK, des boulons devaient être fixés dans la roche pour amarrer le bateau.

«Nous essayons de stabiliser le navire sur la rive» avant d’envisager de le renflouer, a expliqué le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Nils Andreas Stensønes.

«Nos évaluations laissent pour le moment penser qu’il n’y a pas de danger que quelque chose, à savoir un accident, se produise avec les armements» à bord, a-t-il précisé.

Battant pavillon maltais mais propriété d’un armateur grec, le pétrolier de plus de 62 000 tonnes (à vide) ne déplore quant à lui aucun blessé parmi les 23 personnes à bord et n’a subi que des dégâts légers, selon le Centre de secours.

Aucune fuite de sa cargaison n’a été signalée.

Le terminal pétrolier voisin où il venait de charger sa cargaison a été fermé au trafic et la production sur cinq gisements de la mer du Nord suspendue mais les activités ont repris après quelques heures.

La Norvège est le plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest.

L’Administration côtière du pays scandinave dit avoir détecté de nappes fines de diesel en mer et s’être mobilisée pour contenir les risques de pollution.

Un filet antipollution a été mis en place à proximité de la frégate.

Construite en Espagne en 2009, la KNM Helge Ingstad avait participé aux opérations de désarmement chimique de la Syrie entre décembre 2013 et mai 2014.

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