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Fusillade à Strasbourg: 3 morts et une dizaine de blessés, enquête antiterroriste 

TOPSHOT - French police officers stand guard near the scene of a shooting on December 11, 2018 in Strasbourg, eastern France. - A gunman killed at least two people and seriously injured another 11 near the famed Christmas market in the French city of Strasbourg before fleeing the scene, security officials said. Police launched a manhunt after the killer opened fire at around 7pm local time (1800 GMT), sending crowds of evening shoppers fleeing for safety. (Photo by Abdesslam MIRDASS / AFP) Photo: AFP

L’attentat perpétré mardi soir contre le Marché de Noël de Strasbourg a fait trois morts et douze blessés dont six sont en urgence absolue, a annoncé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner devant la presse depuis la préfecture du Bas-Rhin. Plus tôt, le maire de la ville, Roland Ries, avait évoqué un bilan de «quatre morts et une dizaine de blessés».

L’assaillant est «fiché S» (pour Sûreté de l’État) et il était «activement recherché par les forces de l’ordre» dans la soirée, a souligné la préfecture du département qui invitait les personnes présentes à Strasbourg à «rester confinées».

Avant de s’enfuir, l’auteur des coups de feu a été blessé par une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle qui sécurisent le Marché de Noël de Strasbourg. Selon l’état-major des armées, un soldat a été blessé légèrement à la main par ricochet d’un tir de l’assaillant.

Natif de Strasbourg et âgé de 29 ans, il devait être interpellé mardi matin par les gendarmes pour une tentative d’homicide, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP. D’autres personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire.

Il est connu pour des faits de «droit commun», a précisé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, immédiatement dépêché sur place par le président Emmanuel Macron.

Le chef de l’État s’est rendu peu après minuit à la cellule de crise interministérielle activée par le ministère de l’Intérieur.

Le parquet de Paris a parallèlement ouvert une enquête pour «assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle».

«Combien d’attentats commis par des fichés S devons-nous encore subir avant d’adapter notre droit à la lutte contre le terrorisme?», s’est indigné le chef du parti Les républicains, Laurent Wauquiez.

Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance.

Levée du confinement au Parlement européen 
Des députés européens, confinés depuis le début de la soirée au Parlement européen à Strasbourg après la fusillade qui a ensanglanté le Marché de Noël de la ville, ont commencé à évacuer le bâtiment peu après 2h mercredi, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le président du Parlement, Antonio Tajani, a annoncé le lancement d’un plan d’évacuation en coopération avec la police française à 2H00 (1H00 GMT).

À 3H00 (2H00 GMT), des employés du Parlement, des hauts fonctionnaires et des parlementaires étaient escortés par la police dans des bus et des monospaces vers le centre de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le Parlement européen était confiné depuis le début de la soirée après une fusillade en centre-ville de Strasbourg, à quelques kilomètres de l’institution européenne située au nord de la ville.

En signe de solidarité, le président du Parlement, Antonio Tajani, avait tenu à conduire jusqu’au bout la session plénière, dont les débats se sont achevés, comme prévu, à minuit.

«Ce Parlement ne se laisse pas intimider par des attaques criminelles ou terroristes. Nous continuons à travailler et réagissons avec la force de la liberté et de la démocratie contre la terreur», a-t-il déclaré.

Peu après la fusillade, des centaines de personnes ont été stoppées à la sortie du Parlement par des agents de sécurité leur demandant de rester à l’abri.

Au bar de l’institution européenne, des parlementaires, des commissaires européens et des membres du personnel ont été rassemblés toute la soirée, attendant l’autorisation de sortir.

«Notre délégation devait faire son repas de Noël dans un restaurant du centre. Nous avons d’abord pensé à nos collègues qui étaient déjà en ville. Ils vont bien», a dit Kathleen Van Brempt, élue belge.

«Je suis à l’abri, mais mes pensées et mes condoléances vont aux victimes de cette atrocité. Vive la France!», a lancé dans un tweet l’eurodéputé britannique Charles Tannock, également confiné.

La «Grande Île», le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclée par les forces de l’ordre qui ont invité les passants à se mettre à l’abri, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des militaires en arme, des policiers et des véhicules de secours ont afflué vers le lieu de la fusillade.

Des témoins ont indiqué à l’AFP avoir entendu plusieurs coups de feu aux alentours de 19h00 GMT. La foule qui se pressait dans les rues les a quittées précipitamment.

Cette fusillade intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 tués depuis 2015.

L’attaque de Strasbourg intervient en pleine crise des «gilets jaunes», qui protestent contre la politique sociale du gouvernement. Mardi soir, sur une page Facebook annonçant un «Acte V» des manifestations samedi, certains évoquaient une «manipulation» de l’État ou «un soi-disant attentat».

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