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Audience au Nebraska sur Keystone XL

Lee-Anne Goodman - La Presse Canadienne

WASHINGTON – Une petite ville du Nebraska devrait accueillir une foule importante mardi pour une audience publique sur le nouveau projet de tracé du pipeline Keystone XL de l’entreprise albertaine TransCanada.

Des responsables du Nebraska et de la compagnie soutiennent que le tracé proposé contourne les Sandhills, une région à l’environnement sensible. L’enjeu de cette zone avait été un point contentieux dans l’approbation du projet, rejeté par le président Barack Obama plus tôt cette année.

Des militants environnementaux soutiennent toutefois que la route en question n’évite pas les Sandhills et insistent qu’une formation aquifère sera à risque, ce qui ajoutera de la controverse à l’audience qui aura lieu dans la ville d’Albion.

Selon Jane Kleeb, du groupe Bold Nebraska, le nouveau projet de tracé est tout aussi risqué que le précédent. Elle a soutenu lors d’un entretien que le pipeline traverserait la formation aquifère Ogalla, suivrait la route migratoire d’une grue blanche en voie de disparition et mettrait des artéfacts tribaux autochtones à risque.

Les responsables de l’État du Nebraska expliqueront au public pourquoi ils estiment, dans un rapport préliminaire, que la route proposée tient compte de l’enjeu des Sandhills. Le rapport émis le mois dernier explique que «cette route réduit la quantité de sols fragiles qui sont traversés dans la portion nord du Nebraska». Le tracé suggéré «place aussi davantage de distance entre le pipeline et des sources d’eau potable».

Le public pourra prendre la parole à l’audience de mardi après une séance d’information sur le rapport préliminaire, mais il n’y aura aucun débat, a expliqué le porte-parole du département d’équité environnementale du Nebraska, Dave Bunstock.

«Ce que nous cherchons à faire est de récolter les commentaires et témoignages du public pour les rapporter et utiliser cette information dans la préparation de notre rapport final», a-t-il indiqué.

Le directeur du département, Mike Linder, a déclaré la semaine dernière que les responsables tiendraient compte de tous les commentaires avant de compléter leur rapport.

Celui-ci sera ensuite remis au gouverneur de l’État, Dave Heineman, qui prendra une décision sur l’oléoduc.

TransCanada (TSX:TRP), dont le siège social est à Calgary, espère savoir d’ici le début de 2013 si elle peut aller de l’avant avec la construction du pipeline, un projet de 7 milliards $.

L’oléoduc transporterait 700 000 barils par jour de pétrole provenant des sables bitumineux de l’Alberta à travers six États américains et jusqu’aux raffineries de la côte du Golfe du Mexique.

Depuis sa réélection le mois dernier, le président Obama fait face à de nouvelles pressions pour prendre une décision à propos du pipeline.

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