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Transat offrira des forfaits-vacances en Haïti

MONTRÉAL – Voulant faire vivre aux Québécois «l’expérience Haïti», Transat (TSX:TRZ.B) deviendra en janvier le premier grand voyagiste au monde à vendre des forfaits-vacances dans la «perle des Antilles».

Les forfaits combineront un séjour dans la capitale, Port-au-Prince, et sur la côte des Arcadins, au coeur du pays. Cette côte «recèle des plages magnifiques», précise Transat dans un communiqué publié jeudi. Quatre hôtels seront proposés à Port-au-Prince et quatre autres sur la côte.

Annick Guérard, directrice générale de Transat Tours Canada, a indiqué que ces forfaits s’adressaient aux voyageurs qui apprécient les vacances «alliant découverte et détente».

En plus de ces forfaits de sept jours, le voyagiste offrira des forfaits balnéaires de quatre jours à l’intention de ceux qui visitent leurs parents et leurs amis en Haïti. Le prix des forfaits d’une semaine oscillera entre 1379 $ et 1600 $ par personne en occupation double.

Transat effectue déjà, depuis une quinzaine d’années, un vol direct par semaine entre Montréal et Port-au-Prince.

Pour débuter, seulement 30 sièges par mois seront réservés aux acheteurs de forfaits, a indiqué Debbie Cabana, porte-parole de Transat, au cours d’un entretien téléphonique.

«En fonction du développement qui sera fait par les autorités haïtiennes, on va répondre présent quand viendra le temps d’élargir l’offre», a-t-elle déclaré, en précisant qu’il n’était pas exclu d’offrir un jour des forfaits à partir de Toronto ou même de Paris, où Transat a aussi des activités.

Le gouvernement haïtien a offert un appui logistique au projet, mais pas de subvention, a expliqué Mme Cabana, en notant qu’il était question d’une activité «commerciale» et non humanitaire.

Cherchant à se relever après le terrible tremblement de terre de janvier 2010, le gouvernement haïtien mise grandement sur le tourisme.

Selon Stéphanie Balmir Villedrouin, ministre du Tourisme d’Haïti, le pays a «tout le potentiel voulu pour reconquérir le coeur des voyageurs internationaux, en particulier les Canadiens».

Sécurité

Transat a assuré que les voyageurs n’avaient pas à s’inquiéter outre-mesure des questions de sécurité même si Haïti demeure un pays plus dangereux que ses voisins antillais.

«Les autorités haïtiennes ont mis les bouchées doubles là-dessus parce que leur objectif est de relancer l’activité touristique, a affirmé Debbie Cabana. Pour eux, c’était une préoccupation majeure. Ils sont bien conscients de la perception (négative) que le tourisme mondial a à l’égard d’Haïti.»

C’est pour cette raison notamment que les touristes qui achèteront les forfaits haïtiens de Transat ne pourront pas vraiment se promener librement dans le pays. Ils devront participer à des visites programmées dans Port-au-Prince (musée de la canne à sucre, rhumerie Barbancourt, musée du Panthéon national et Marché en fer), lesquelles seront menées par des guides locaux. Sur la côte, des excursions dans la nature sont prévues.

Pas question, donc, d’aller voir de près la misère encore omniprésente dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental.

«On ne fait pas un tourisme de voyeurisme ou post-catastrophe, ce sont des forfaits-vacances», a résumé Mme Cabana.

Air Canada (TSX:AC.B), qui relie également chaque semaine Montréal à Port-au-Prince, ne prévoit pas offrir de forfaits-vacances en Haïti pour l’instant.

«Nous continuons d’évaluer la possibilité de proposer des forfaits de Vacances Air Canada à destination d’Haïti», a dit une porte-parole, Isabelle Arthur.

Les deux entreprises ont mené plusieurs opérations humanitaires dans le pays à la suite du séisme de 2010.

En 2011, Haïti a reçu près de 945 000 voyageurs, dont 65 pour cent de croisiéristes, une bonne partie d’entre eux faisant escale dans la station de Labadie, louée au géant américano-norvégien Royal Caribbean.

L’action de Transat a gagné 4,3 pour cent jeudi pour clôturer à 5,85 $, à la Bourse de Toronto. L’entreprise doit publier ses plus récents résultats trimestriels la semaine prochaine et l’analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, pense qu’ils pourraient être supérieurs aux attentes.

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