Peine de mort: une année contrastée

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Tendance: La pression populaire
La tendance en faveur de l’abolition de la peine de mort se poursuit dans le monde, bien que certains pays ont repris cette pratique interrompue après plusieurs années. «C’est souvent pour des raisons de pression populaire», croit Charles Perroud, d’Amnistie internationale, qui publie aujourd’hui son rapport annuel sur la peine de mort dans le monde.

États-Unis: L’abolition se poursuit
Avec ses 43 exécutés, les États-Unis se classent au cinquième rang mondial des exécuteurs. L’abolition de ce châtiment se poursuit cependant dans le pays. Seuls 9 états y ont eu recours en 2012, contrairement à 13 en 2011. «C’est une mesure coûteuse qui n’est pas du tout dissuasive», explique M. Perroud.

Canada: Moins enclin à défendre l’abolition
Depuis 2006, le gouvernement semble moins enclin à défendre l’abolition de la peine de mort, estime M. Perroud. Le gouvernement est resté silencieux à la demande de grâce de Ronald Smith, qui attend la mort au Montana pour un double meurtre commis en 1982. Ottawa peine aussi à aider trois de ses citoyens dans les couloirs de la mort en Iran et en Arabie saoudite.

Chine: Plus que tous les autres pays
Le pays trône au sommet du classement, avec possiblement plus de 7 000 exécutions l’année dernière, soit plus que tous les autres pays réunis. Amnistie internationale ne peut toutefois pas donner de chiffres officiels puisqu’«il s’avère impossible d’obtenir des chiffres précis». La Chine est suivie par l’Iran, l’Irak et l’Arabie saoudite.

Asie: Retour de la peine de mort
Le Japon, l’Inde et le Pakistan ont renoué cette année avec la peine de mort, après des années de renonciation – huit ans pour l’Inde. Amnistie internationale se réjouit par contre que Singapour ait observé un moratoire sur la pratique, que le Vietnam n’ait procédé à aucune exécution et que la Mongolie ait ratifié un traité international pour l’abolir.

Afrique: Tendance à la baisse, mais…
La tendance est à la baisse dans la portion subsaharien­ne du pays. Le Soudan et la Gambie viennent toutefois assombrir le portrait. Neuf personnes ont été mises à mort en Gambie, après 30 ans sans exécution. Au Sou­dan, au moins 19 personnes sont mortes, et 199 ont été condamnées. Deux Soudanaises ont été condamnées à mort par lapidation pour adultère.