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États-Unis: Espoir de libération après 43 ans en isolement

Photo: The Associated Press

Après avoir passé plus de quatre décennies confiné dans une cellule d’isolement de moins de 6 m2 pour un crime qu’il nie avoir commis, Albert Woodfox pourrait être libéré prochainement, un juge fédéral américain ayant ordonné sa libération lundi.

M. Woodfox – qui est possiblement le détenu ayant passé le plus grand nombre d’années en isolement de l’histoire pénitentiaire américaine –, a été condamné à deux reprises pour avoir tué un gardien de prison au cours d’une émeute en 1972. Les deux condamnations ont toutefois été annulées, aucune preuve physique incriminant M. Woodfox n’ayant été présentée et un témoin-clé de l’affaire ayant admis qu’il avait reçu de l’argent pour produire un faux témoignage.

Le New York Times avait vertement dénoncé les conditions de détention de M. Woodfox dans un éditorial publié en novembre dernier.

«Pendant 23 heures par jour – 23 heures et 45 minutes la fin de semaine –, [M. Woodfox] est assis seul dans sa cellule sans fenêtre, de la taille d’un placard. Il prend tous ses repas seul. Il n’a pas accès aux activités pédagogiques ou religieuses de la prison. Ses contacts avec les visiteurs sont extrêmement limités», écrivait alors le prestigieux quotidien.

L’État de la Louisiane a réagi à l’ordre de libération délivré par la cour fédérale, promettant hier que tout serait mis en œuvre pour que «ce meurtrier reste en prison» – et ce, malgré que la veuve du gardien de prison assassiné s’est dite certaine de l’innocence de M. Woodfox.

«[Albert Woodfox] est la personne la plus dangereuse de la planète.» – Le porte-parole du procureur général de la Louisiane, qui décrivait ainsi le prisonnier en 2008, alors que M. Woodfox avait passé 36 ans en cellule d’isolement

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