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Trump publie sa première plateforme politique

WASHINGTON – La campagne controversée du candidat à l’investiture républicaine Donald Trump est entrée dimanche dans une toute nouvelle phase, le montrant peut-être plus sérieux que certains pouvaient le croire dans cette course: il a déposé sa première plateforme détaillée.

Le document de huit pages menace le gouvernement mexicain, la communauté des affaires et des millions de familles vivant aux États-Unis avec un statut incertain.

C’est en plein le genre de choses qui a fait de lui un favori chez les républicains, comme le démontrait à nouveau dimanche un sondage qui lui donne plus de 10 points d’avance sur son plus proche rival.

Dans une section, M. Trump explique comment il réussirait un tour de force: bâtir un mur de plusieurs milliards de dollars le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et refiler la facture au gouvernement mexicain. Pour ce faire, il appliquerait des pressions financière jusqu’à ce que le Mexique paie.

Il exigerait à la frontière le remboursement des salaires illégaux. Il hausserait les tarifs des visas de travail pour les diplomates et chefs d’entreprise mexicains — peut-être même qu’il les annulerait. Il hausserait aussi le prix des visas transfrontaliers et des visas de l’Accord de libre-échange nord-américain pour les travailleurs mexicains.

Et ça continue pendant huit pages.

Il triplerait le nombre de douaniers; éliminerait les visas pour étudiants étrangers; couperait les vivres aux villes qui accueillent supposément des migrants illégaux; ferait arrêter et déporter ces migrants sans papiers; suspendrait l’octroi de cartes vertes jusqu’à ce que le chômage ait baissé.

Finalement, l’une de ses propositions les plus controversés consiste à cesser d’accorder la citoyenneté américaine d’office aux bébés nés aux États-Unis.

M. Trump démantèlerait aussi les ordres exécutifs du président Barack Obama, dont un qui accorde des droits de résidence aux enfants des immigrants illégaux.

Ces actions toucheraient des millions de personnes.

Questionné dimanche matin par le réseau télévisé NBC, Donald Trump, un riche homme d’affaires, ne montrait aucun regret. ll a affirmé qu’après avoir expulsé des gens, il évaluerait les demandes de retour de certains, «les bons».

La plateforme du candidat républicain propose aussi un changement d’attitude face au système d’immigration. «Lorsque les politiciens parlent d’une « réforme de l’immigration », ils parlent d’amnistie, de main-d’oeuvre bon marché et de frontières ouvertes. Rien de plus qu’un cadeau aux clients corporatifs qui dirigent les deux partis. Une vraie réforme de l’immigration place en premier les besoins des travailleurs, et non des riches donateurs globe-trotters.»

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