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La pression monte sur la Turquie pour que les journalistes de Vice News soient libérés

Photo: Twitter

Le gouvernement britannique a haussé le ton mercredi envers la Turquie, pour que les journalistes de Vice News, Philip Pendlebury, Jake Hanrahan et Mohammed Ismael Rasool, arrêtés et détenus dans ce pays depuis jeudi dernier, soient libérés, selon le quotidien The Guardian.

Les trois hommes ont été accusés d’avoir apporté de l’aide à une organisation terroriste. Vice News affirme plutôt que le gouvernement du président turc, Recep Hayyip Erdogan, tente de «censurer leur reportage».

Les journalistes se trouvaient dans la province turque de Diyarbakir, où ils préparaient un reportage sur le conflit entre le gouvernement turc et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe armé illégal en Turquie, selon un communiqué publié mardi par Vice News.

Mercredi après-midi, alors que Vice News apprenait que ses journalistes avaient été transférés vers une prison à sécurité maximale, le gouvernement britannique s’est dit «inquiété» de ces arrestations.

«Le respect de la liberté d’expression et du droit aux médias de pouvoir faire leur travail sans restrictions sont des fondements de toute société démocratique, a déclaré mercredi le bureau des affaires étrangères du Royaume-Uni, dans un communiqué. La Turquie est signataire de la la Convention européenne des droits de l’homme et de la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’Organisation des nations unies (ONU). Nous nous attendons à ce que les autorités turques respectent les obligations énoncées dans ces accords.»

Le bureau des affaires étrangères a aussi fait savoir que les journalistes avaient eu accès à un avocat et à du personnel consulaire dans les 24 heures suivant leur arrestation.

L’organisme de défense des droits humains Amnistie internationale a aussi vilipendé le gouvernement turque, dans un communiqué publié mardi. «Nous demandons aux autorités turques de libérer immédiatement les trois journalistes de Vice News, a fait savoir le chercheur sur la Turquie de l’organisme, Andrew Gardner. Ils ont été arrêtés après avoir filmé des affrontements entre des jeunes et les forces de l’ordre dans le Sud-Est de la Turquie. Ces arrestations sont un exemple patent de l’utilisation des lois antiterroristes pour punir le journalisme légitime.»

«Vice News condamne avec la plus grande fermeté les tentatives du gouvernement turc de réduire nos reporters au silence, alors qu’ils ont rapporté des informations essentielles de la région, a fait savoir mardi par voie de communiqué Kevin Sutcliffe, le chef des programmes d’information de Vice en Europe. Nous continuons à travailler avec toutes les autorités compétentes pour accélérer la libération en toute sécurité de nos trois collègues et amis.»

M. Sutcliffe a déclaré mercredi sur les ondes de la BBC que les autorités turques avaient accusé ses journalistes d’avoir collaboré avec deux groupes terroristes, soit le PKK et l’État islamique. Il a ajouté que ces accusations étaient farfelues, puisque ces deux groupes sont en guerre.

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