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L’Argentine, à droite toute

Opposition presidential candidate Mauricio Macri and his wife Juliana Awada, back left, celebrate after winning a runoff presidential election in Buenos Aires, Argentina, Sunday, Nov. 22, 2015. Macri won Argentina's historic runoff election against ruling party candidate Daniel Scioli, putting an end to the era of President Cristina Fernandez, who along with her late husband dominated Argentine politics for 12 years. (AP Photo/Ricardo Mazalan) Photo: The Associated Press
Dmitry Belyaev - Metro World News

Mauricio Macri, le maire conservateur de Buenos Aires, a remporté le deuxième tour des élections présidentielles dimanche dernier en Argentine, battant Daniel Scioli, le dauphin du gouvernement sortant, à 51% contre 49%. Le nouveau président remplacera Cristina Fernández de Kirchner le 10 décembre prochain. Le retour de la droite au pouvoir changera-t-il la donne en Amérique latine? Olga Onuch, experte de la politique argentine à l’Université de Manchester, croit que oui.

Que signifie cette élection, pour l’Argentine?
Ce scrutin signifie un changement majeur en Argentine, soit la fin du régime Kirchner. Ce dernier était aux commandes depuis 12 ans, et plusieurs électeurs commençaient à croire qu’il avait «institutionnalisé» un système populiste nourri à la corruption. Macri, qui vient du monde des affaires, sera plus conservateur dans ses politiques économiques et favorisera l’établissement d’un soi-disant «environnement favorable aux affaires» en Argentine. Il traîne lui aussi, cependant, quelques casseroles relatives à la corruption.

«Le premier défi de Macri, ce sera de remettre sur les rails l’économie, qui est encore au bord du gouffre.» – Olga Onuch, experte de la politique argentine de l’Université de Manchester

Est-ce que cette élection aura des conséquences en Amérique latine?
Plusieurs des pays les plus puissants de la région sont aux prises avec des crises économiques et politiques majeures à l’heure actuelle. Le retour de la droite en Argentine pourrait infliger un sérieux revers à la stabilité régionale basée sur la coopération entre des gouvernements de gauche. Avant, il y avait une «alliance» entre le Brésil, l’Argentine, la Bolivie, l’Équateur et le Venezuela basée sur des politiques socialistes et anti-impérialistes communes. L’issue des élections argentines ébranlera fort probablement cette union.

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