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L’opposition syrienne discutera avec les représentants de l’ONU

GENÈVE, Suisse — Après avoir indiqué qu’il ne participerait pas aux négociations de paix sur la Syrie, le principal groupe de l’opposition syrienne a annoncé vendredi qu’il enverrait une petite délégation à Genève, où ont lieu les pourparlers, pour discuter avec les représentants des Nations unies.

Une membre du Haut Comité des négociations — la coalition de l’opposition —, Farah Atassi, a précisé que le groupe ne se rendait pas en Suisse pour négocier, mais bien pour parler avec les représentants de l’ONU. Mme Atassi n’a pas spécifié combien de personnes participaient au voyage, disant seulement qu’elles arriveraient samedi.

Plus tôt, l’émissaire de l’ONU en Syrie, Staffan de Mistura, avait déclaré qu’il avait «de bonnes raisons de croire» que le groupe d’opposition se joindrait aux négociations dimanche.

Les pourparlers de paix indirects ont été lancés malgré tout, vendredi, afin de résoudre le conflit en Syrie qui a coûté la vie à plus de 250 000 personnes depuis cinq ans, en plus de forcer le déplacement de millions personnes vers les pays voisins et l’Europe. Il s’agit des premières discussions depuis que deux autres tentatives ont échoué en 2014.

Une première rencontre s’est tenue entre Staffan de Mistura et une délégation du gouvernement syrien dirigée par l’ambassadeur du pays à l’ONU, Bashar Jaafari. Un porte-parole des Nations unies a indiqué que M. De Mistura s’entretiendrait plus tard avec d’autres représentants, dont ceux de la société civile.

Les négociations découlent d’une résolution de l’ONU, adoptée le mois dernier, qui prévoit une échéance de 18 mois pour la mise en place d’une transition politique, qui inclut l’élaboration d’une nouvelle Constitution et la tenue de nouvelles élections.

Si la principale opposition décide effectivement de boycotter les négociations, il s’agirait d’un dur coup pour l’ONU dans sa tentative de rassembler à une même table les représentants du régime Bachar el-Assad et de l’opposition pour la première fois en deux ans.

Le Haut Comité des négociations s’est fait critiquer pour avoir inclus dans sa coalition l’Armée de l’islam, un groupe extrémiste qui contrôle un large territoire près de la capitale, Damas, et qui est considéré comme une organisation terroriste par le gouvernement syrien et son allié, la Russie. Mais le groupe subit les pressions constantes des États-Unis pour participer aux négociations.

Les Pays-Bas dans la campagne de frappes en Syrie

Le gouvernement néerlandais a par ailleurs annoncé, vendredi, qu’il avait l’intention d’élargir sa campagne de frappes vers la Syrie.

Les Pays-Bas participent depuis quelques mois au combat aérien en Irak, mais ils ont indiqué qu’ils cibleraient également l’est de la Syrie pour atteindre «des centres d’entraînement et d’autres installations qui (renforcent) les capacités du groupe armé État islamique».

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