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L’ONU demande à la Turquie d’ouvrir ses portes aux réfugiés syriens

FILE - In this Friday, Feb. 5, 2016 file photo, Syrians walk towards the Turkish border at the Bab al-Salam border gate, Syria. As government troops close in on Aleppo, some residents are preparing to flee while others hoard food, with some even hanging bread on rooftops to dry it out for storage as the U.N. warns that hundreds of thousands of people in Syria’s largest city could be soon cut off from humanitarian aid. (Depo Photos via AP, File) TURKEY OUT Photo: AP
Rédaction - The Associated Press

KILIS, Turquie — La Turquie doit ouvrir ses portes aux milliers de réfugiés syriens qui se massent à ses frontières pour échapper à la violence, a demandé l’ONU mardi, tout en prévenant que des centaines de milliers de résidants de la plus grande ville du pays pourraient bientôt être coupés du monde.

La Turquie, qui accueille déjà 2,5 millions de réfugiés, affirme avoir officiellement une politique de portes ouvertes à l’endroit des Syriens qui fuient le conflit, mais un important poste frontalier demeure fermé depuis plusieurs jours. Des responsables ont indiqué que la Turquie aidera les déplacés syriens sur leur propre territoire “en autant que possible”, et qu’ils seront admis en Turquie “quand cela sera nécessaire”.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies dit que 300 000 personnes pourraient être coupées de tout accès à l’aide humanitaire si les forces syriennes et leurs alliés complètent l’encerclement de la ville d’Alep. Des leaders locaux croient que 150 000 personnes pourraient essayer de s’enfuir pendant qu’elles le peuvent, a dit le BCAH.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a lui aussi demandé à la Turquie d’ouvrir ses frontières “à tous les civils qui fuient le danger et recherchent la protection internationale, comme elle l’a fait depuis le début de cette crise”.

Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a demandé à la communauté internationale de condamner la Russie pour son “bombardement impitoyable de cibles civiles” en Syrie. Il a prédit que la Russie finira par se retirer de Syrie humiliée, comme elle l’a éventuellement fait en Afghanistan.

Le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a dit que 50 000 personnes sont maintenant arrivées à la frontière pour échapper aux bombardements russes autour d’Alep. Il a estimé mardi que jusqu’à un million de personnes pourraient prendre la fuite si rien ne change.

Il a plus tard révélé que 10 000 personnes ont pu entrer en Turquie, mais il n’a pas fourni plus de précisions.

Plusieurs camions d’aide ont été aperçus mardi se dirigeant vers le poste frontalier turc d’Oncupinar, en face de Bab al-Salameh en Syrie, qui demeure fermé pour une cinquième journée de suite. Le gouvernement turc et des organisations caritatives viennent en aide aux réfugiés près de la frontière.

Une fillette de six ans qui a réussi à entrer en Turquie a raconté avoir été blessée par une bombe russe alors qu’elle était sortie acheter des biscuits.

“Quand l’avion est arrivé j’ai commencé à courir. J’étais presque rendue à la porte de la maison de ma soeur quand il a lancé une bombe”, a raconté Aya al-Sharquaoui, qui a été soignée dans un hôpital de campagne avant d’être transférée en Turquie.

Le Programme alimentaire mondial a annoncé mardi avoir commencé à expédier des lentilles, des pâtes, des fèves, de l’huile végétale, de la farine de blé, du sucre et d’autres vivres vers la ville d’Azaz, au nord-ouest d’Alep, près de la frontière avec la Turquie. Le directeur du PAM en Syrie a dit que la situation est “très préoccupante”.

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