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Les électeurs centrafricains veulent un président capable de mettre fin au chaos

Women who could not vote because their polling stations changed, sit after polling stations closed in the second round of presidential election in Bangui, Central African Republic, Sunday Feb. 14, 2016. Two former prime ministers, Faustin Archange Touadera and Anicet Georges Dologuele, are running neck-and-neck in the second round of presidential elections to end years of violence pitting Muslims against Christians in the Central African Republic. Central Africans will also vote in Legislative elections. (AP Photo/Jerome Delay) Photo: The Associated Press

Les citoyens de la République centrafricaine étaient appelés aux urnes pour le second tour de l’élection présidentielle, dimanche, et plusieurs espèrent que le scrutin sera l’occasion de solidifier le processus de paix après plus de deux ans de conflit intercommunautaire qui a fait des milliers de morts et forcé le déplacement d’un demi-million de personnes vers les pays voisins.

Des soldats de l’ONU patrouillaient dimanche les rues de la capitale, Bangui, alors que les électeurs se dirigeaient vers les bureaux de scrutin. Quelque 2000 Casques bleus avaient été déployés dans la capitale, tandis que 8000 autres tentaient d’assurer la sécurité dans les provinces instables.

Le vote n’a pas été perturbé par des coups de feu, contrairement au premier tour. Plusieurs citoyens se sont toutefois plaints de ne pas voir leur nom sur la liste électorale, alors que d’autres n’ont pas pu voter car ils ne disposaient pas d’une pièce d’identité valide avec photo.

Les Centrafricains avaient le choix entre deux anciens premiers ministres chrétiens qui ont promis d’unir le pays et de rétablir la paix.

Le meneur, Anicet-Georges Dologuélé, avait obtenu environ 24 pour cent des suffrages lors du premier tour. Il a obtenu l’appui du candidat ayant terminé troisième au premier tour.

Son adversaire, Faustin-Archange Touadéra, a quant à lui récolté une vague d’appuis populaires après avoir terminé deuxième lors du scrutin de décembre.

Le gagnant de ce duel sera confronté à une tâche colossale. Il devra tenter tant bien que mal d’exercer son autorité dans tout le pays même si de larges pans du territoire sont toujours contrôlés par des rebelles armés. Le nouveau président devra également mettre fin à l’impunité qui règne depuis longtemps en République centrafricaine, un pays où la plupart des présidents sont arrivés au pouvoir par la force plutôt que par les urnes.

Les élections de dimanche, qui ont été reportées à plusieurs reprises, doivent signifier la fin du gouvernement de transition mis sur pied il y a deux ans. La République centrafricaine est plongée dans une nouvelle période d’instabilité depuis 2013, quand le dernier président élu a été renversé par des rebelles, avant que le chef rebelle ne soit forcé de quitter le pouvoir parce que ses combattants musulmans commettaient des atrocités contre la population civile.

À la fin de 2013, des milices chrétiennes connues sous le nom d’anti-Balaka sont entrées dans la capitale, déclenchant de violentes représailles contre les combattants musulmans regroupés au sein de la Seleka. Au plus fort des violences, les deux camps tuaient et démembraient leurs victimes dans les rues de Bangui.

Le résultat de l’élection présidentielle ne devrait pas être connu avant plusieurs semaines.

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