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Un gouvernement d’unité nationale est proposé en Libye

NEW YORK, NY - MARCH 16: Ibrahim Dabbashi, Libya's deputy ambassador to the United Nations, speaks to the media outside a U.N. Security Council meeting on the situation in Libya March 16, 2011 in New York City. The Security Council is discussing imposing a no-fly zone over Libya as Libyan rebels battle Moammar Gadhafi's forces. (Photo by Mario Tama/Getty Images) Photo: Getty Images

RABAT, Maroc — Après des mois de médiation avec les Nations unies et le rejet d’une proposition précédente, les délégués des factions rivales en Libye ont proposé un nouveau gouvernement d’unité nationale dimanche, pour apaiser le pays plongé dans le chaos.

S’il est approuvé par le Parlement reconnu internationalement, le nouveau gouvernement d’unité pourrait éventuellement obtenir une intervention militaire internationale pour repousser le groupe armé État islamique, qui a tiré parti de l’instabilité politique et du vide de pouvoir depuis 2014 en Libye. On ignore cependant si la nouvelle proposition a plus de chances de succès que la précédente.

Le conseil présidentiel d’unité a annoncé le gouvernement de 18 membres, tard dimanche à Skhirat, au Maroc. Ce conseil, formé après les négociations de l’an dernier au Maroc, avait justement pour objectif de former le gouvernement d’unité.

Le Parlement, établi dans l’est de la Libye, devra approuver la proposition. Le mois dernier, il avait refusé un autre projet. L’annonce de dimanche ne mentionne pas la nécessité d’une approbation du Parlement islamiste rival, établi à Tripoli. Ces factions rivales sont toutes deux défendues par diverses milices et tribus.

Des représentants des deux Parlements et gouvernements ainsi que des délégués d’autres factions siègent au conseil présidentiel d’unité. La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a discuté avec le président du conseil, Fayez Sarraj, pour le presser de soumettre une nouvelle liste.

Dimanche, le représentant des Nations unies en Libye a envoyé sur Twitter ses félicitations, qualifiant l’annonce d’“occasion de paix unique qui ne doit pas être ratée”.

Le représentant permanent de la Libye aux Nations unies, Ibrahim O. Dabbashi, était moins optimiste. Sur son compte Twitter, il a noté que le cabinet proposé comprenait des personnalités proches de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi et que cela allait “seulement donner une raison au Parlement de le refuser”.

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a mené, en 2011, des frappes aériennes contre l’armée du dictateur Kadhafi, après qu’elle s’en fut pris aux manifestants du Printemps arabe. Cependant, après la mort de Kadhafi, des parties du pays ont sombré dans l’anarchie, le trafic humain et l’extrémisme.

De petites équipes de militaires américains se sont rendues en Libye dans les derniers mois, pour participer aux opérations visant à établir des liens avec les groupes et leaders locaux. L’Italie, la France et le Royaume-Uni suivent aussi de près la situation. Les combattants du groupe armé État islamique en Libye ont revendiqué la responsabilité d’attaques meurtrières et tentent de prendre le contrôle du réseau pétrolier du pays.

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