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République centrafricaine: l’ONU confirme quatre allégations d’agression sexuelle

UN peacekeepers from Rwanda secure a polling station during vote counting in Bangui, Central African Republic, Sunday Feb. 14, 2016. Two former prime ministers, Faustin Archange Touadera and Anicet Georges Dologuele, are running neck-and-neck in the second round of presidential elections to end years of violence pitting Muslims against Christians in the Central African Republic. Central Africans will also vote in legislative elections. (AP Photo/Jerome Delay) Photo: Jerome Delay/The Associated Press
Rédaction - The Associated Press

L’Organisation des Nations unies (ONU) a dit, mardi, pouvoir confirmer quatre nouvelles allégations d’agression sexuelle et d’exploitation sexuelle contre des mineurs par des Casques bleus de l’ONU en République centrafricaine.

L’adjoint du porte-parole du secrétaire général, Farhan Haq, a indiqué que les allégations concernaient des Casques bleus du Congo et avaient été signalées à la mission de maintien de la paix la semaine dernière par des partenaires humanitaires.

Les quatre mineurs ont vécu dans le camp de personnes déplacées de Ngakobo dans la préfecture centrale d’Ouaka, et ils auraient été agressés et exploités sexuellement en 2014 et 2015.

L’ONU a déjà annoncé qu’un bataillon congolais à Bambari serait rapatrié, à partir du 25 février, en raison de précédentes allégations d’agression et d’exploitation sexuelle.

L’ONU n’a pas été en mesure d’expliquer pourquoi autant de viols et d’autres gestes à caractère sexuel par des Casques bleus avaient été allégués en République centrafricaine, pays éprouvé par des violences meurtrières entre chrétiens et musulmans depuis la fin 2013.

Un comité indépendant a accusé les Nations unies en décembre d’“incompétence institutionnelle grave” dans la gestion d’allégations contre des soldats de maintien de la paix de l’ONU et d’autres groupes en République centrafricaine depuis le début des violences dans ce pays.

M. Haq a affirmé que le Congo avait dix jours pour décider si le pays enquêtera sur ces plus récentes allégations, et que dans le cas contraire, l’ONU s’en chargerait.

Néanmoins, l’ONU n’a pas le pouvoir de mener des enquêtes ou des poursuites criminelles dans de tels cas. Il revient aux pays concernés de traduire en justice leurs propres Casques bleus, et les documents des Nations unies montrent que cela est rarement fait.

L’organisation mondiale a annoncé qu’elle commencerait à repérer publiquement les cas d’agression et d’exploitation sexuelles dans les prochaines semaines, et à publier en ligne les détails des allégations et les réponses des pays.

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