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Profil du groupe séparatiste philippin Abou Sayyaf

OTTAWA – Abou Sayyaf, le groupe terroriste philippin qui a exécuté un otage canadien de 68 ans, lundi, est né d’une ramification, au début des années 1990, d’un autre groupe d’insurgés, le Front Moro islamique de libération.

Le gouvernement canadien, qui considère Abou Sayyaf comme une organisation terroriste, soutient que son but allégué est l’instauration d’un État islamique régi par la loi canonique, la charia, dans la partie sud de l’archipel des Philippines.

En pratique, toutefois, l’organisation séparatiste utilise surtout le terrorisme pour financer son action politique. Ses pratiques comprennent surtout les enlèvements contre rançons, la guérilla, les bombardements les plus meurtriers possibles et les décapitations. Elle a notamment revendiqué la responsabilité de l’attentat contre un traversier qui avait fait plus de 100 morts en février 2004.

Abou Sayyaf est l’un des seuls groupes d’insurgés à ne pas avoir signé l’accord de paix conclu entre le gouvernement philippin et le principal groupe rebelle, le Front Moro islamique de libération, qui compte 11 000 membres. Cet accord prévoit la création d’une région autonome plus forte et potentiellement plus vaste pour la minorité musulmane dans le sud de ce pays à majorité catholique.

Le gouvernement canadien croit qu’Abou Sayyaf entretient aussi des liens avec Al-Qaïda.

Il s’agirait d’une organisation relativement petite — environ 400 combattants recrutés au sein de groupes plus ou moins affiliés et surtout organisés autour de clans traditionnels et de liens familiaux. Les effectifs fluctuent en fonction du succès des opérations terroristes et de la pression exercée par l’armée philippine.

Abou Sayyaf est aussi considérée comme une organisation terroriste par les gouvernements des États-Unis, de l’Australie et du Royaume-Uni, notamment.

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